Trèves se développe hors d'Europe occidentale

S'il réduit la voilure en France, l'équipementier automobile Trèves est en pleine expansion hors d'Europe occidentale. Le spécialiste des sièges et revêtements pour l'intérieur des véhicules aura ainsi ouvert cette année 4 nouvelles usines." Au Mexique, nous démarrons une nouvelle unité de fabrication de tapis et d'insonorisants à Aguascalientes pour Nissan et peut-être Honda, en association à 50-50 avec un équipementier japonais. L'investissement se monte à 10 millions d'euros. Les effectifs seront de 200 salariés ", explique à La Tribune Guillaume Trèves, directeur général de la société éponyme, fondée en 1836. " Nous avons aussi ouvert deux usines en Inde en coopération à parité avec un partenaire local. Elles emploieront à elles deux 400 personnes, pour une dépense de 10 millions d'euros. " Ses clients sont Renault et Mahindra pour la future Logan indienne, Tata, Ford.700 suppressions de postes. Trèves, qui possède déjà une usine locale depuis 1995, n'en restera pas là. " Deux nouveaux sites seront inaugurés début 2007 pour un coût d'une dizaine de millions d'euros. " Avec 5 usines, " notre dispositif en Inde sera aussi important que celui que nous avons en Espagne ", précise Guillaume Trèves.L'entreprise lance également la production dans un nouveau site au Maroc, à Casablanca, avec 40 personnes. " Nous faisons déjà près du quart de notre chiffre d'affaires hors d'Europe occidentale. L'international contribue désormais fortement à notre activité et nos profits ", renchérit Bernard Trèves, le président de la société familiale (à 100 %). Celle-ci, qui ne publie pas ses comptes, a enregistré un chiffre d'affaires de 950 millions d'euros l'an passé avec 7.500 personnes. " Nos résultats financiers sont restés stables ", assure Bernard Trèves.La société finalise les négo- ciations avec les syndicats sur le plan social annoncé en novembre dernier et portant sur 700 suppressions de postes en France, soit le quart des effectifs dans l'Hexagone. Ce plan, qui comprendra des licenciements, court jusqu'à fin 2007." Jusqu'ici, nous avons pu compenser les baisses de prix demandées par les constructeurs avec des hausses de volumes. Mais, maintenant, nous sommes frappés par une baisse de la production d'automobiles en France, avec, en plus, une hausse de 20 % en moyenne de nos coûts de matières premières en dix-huit mois ", indique Bernard Trèves.
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