La Tribune de la presse étrangère

TAGESSPIEGEL + Waigel dans le triangle des Bermudes « Les choses sont enfin claires. Le ministre des Finances allemand, Theo Waigel, va faire monter la dette publique à 70 milliards de marks pour 1997. Le déficit fédéral dépassant largement le niveau des investissements publics, Theo Waigel doit (conformément à la Constitution allemande) obtenir du Parlement le vote du constat de « perturbation de l'équilibre économique global ». Le Bavarois des bords du Rhin manoeuvre le bateau de la coaltion en plein triangle des Bermudes. Tout d'abord, à cause du risque que son comportement rigide n'aide pas l'économie allemande à sortir de la crise actuelle. Si ce supplément de crédit ne change rien à la situation de l'emploi, le ministre des Finances sera accusé, après coup, d'avoir fait mauvais usage des droits qui lui sont accordés par la Constitution. Ensuite, parce qu'il se trouve en contradiction avec l'intention affichée par le gouvernement de respecter à la lettre les critères de Maastricht. Enfin, parce que Theo Waigel est condamné à réussir. En effet, en cas d'échec, il lui faudra sacrifier quelques vaches sacrées de l'allié libéral au sein de la coalition : retarder dans le temps la baisse de l'impôt solidarité, voire augmenter les impôts. » WASHINGTON POST + Victoire pour la démocratie au Mexique « Le Mexique est en train de réaliser le tour de force de passer du stade rempart résiduel de l'autoritarisme à celui d'une démocratie qui fonctionne, et le faire de manière généralement pacifique, dans un cadre légal et consensuel. Cette réussite est d'autant plus remarquable que le principal prix politique à payer incombe au parti qui a initié le changement. C'est-à-dire le PRI, qui détient le record mondial de longévité au pouvoir (68 ans). [...] Le président Zedillo a ouvert pour la première fois le poste numéro deux du pays, celui de maire de Mexico. Et ceoste a été conquis par le principal opposant politique, déjà deux fois et peut-être encore candidat à la présidentielle Cuauhtemoc Cardenas. [...] Maintenant, bien sûr, vient le moment difficile : faire marcher le nouveau système. [...] Par facilité et paritude, Washington s'est longtemps soucié davantage de l'instabilité mexicaine que des progrès démocratique. Maintenant que les Mexicains tracent leur propre voie démocratique, les Américains ont de quoi soutenir leur choix sans la moindre équivoque ». n LA REPUBLICA + L'Italie meilleur élève européen que l'Allemagne et la France « Pour Theo Waigel, la dernière réunion en date de l'Ecofin risque de déboucher sur quelques complications que ce dernier aurait préféré éviter. Les critères de convergence établis lors de la signature du traité de Maastricht il y a six ans, lesquels avaient été âprement négociés par les "bouledogues" de la Bundesbank et François Mitterrand, devaient déboucher sur la création d'une union monétaire à la fois petite et forte ou, mieux encore, l'entrée de la France dans la zone mark. Aujourd'hui, les rôles sont renversés : l'Italie est proche des 3 % imposés par Maastricht, tandis que la France et l'Allemagne ont du mal à respecter ce critère (...). Alors que la péninsule fait de son mieux pour sauter dans le premier train pour l'euro, l'Allemagne fait de la résistance. Le Premierinistre de la Bavière, Edmund Stoiber, prépare une véritable offensive pour obtenir un report de la monnaie unique. De son quartier général situé à Francfort, la Bundesbank contre-attaque en réclamant de l'Italie des assurances sur un redressement économique à long terme. Le ministre des Finances, Theo Waigel, quant à lui, lance un autre pavé dans la mare en déclarant : "La dette publique italienne reste un sérieux problème, la participation de la péninsule à l'euro dépend de sa stabilité économique." »
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