Vous ne trouverez pas son nom dans le « Who's who ». Auguste Gayte est un homme discret, tout en retenu et en gentillesse, ce qui ne l'empêche pas d'avoir la réputation d'un professionnel hypercompétent. Chez Air Inter, où il est entré en 1969, ce diplômé d'HEC a gravi tous les échelons, d'abord au sein du contrôle de gestion, puis à la planification, dont il prend la tête en 1987, avant de devenir directeur financier en 1991. Dans la foulée, il est devenu directeur général adjoint chargé des affaires administratives et financières puis directeur général délégué, c'est-à-dire rien de moins que numéro deux d'Air Inter. L'absorption d'UTA et d'Air Inter par Air France en 1990 n'a pas ralenti son vol, bien au contraire. Encore moins le départ du PDG d'Air France Bernard Attali sur fond de lourdes grèves et son remplacement par Christian Blanc. Entre ce dernier, rusé, pugnace, amateur de vrai-faux bras de fer, et Auguste Gayte, homme d'écoute, consensuel, mais lui aussi très déterminé, la complémentarité s'est imposée d'elle-même. En mars, Christian Blanc a propulsé l'homme d'Air Inter comme directeur général adjoint du Groupe Air France, qui coiffe Air France et Air Inter. Déjà, Auguste Gayte apparaît comme le « go between » idéal. Aujourd'hui, ce rôle devient officiel. Il sera l'homme chargé de mener à bien le rapprochement-fusion entre les deux compagnies. Il apparaît comme l'un des rares à pouvoir faire accepter cette opération à un personnel d'Air Inter inquiet. O. P.

latribune.fr

26 Sept 2008, 3:06

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