Les mêmes causes produisent les mêmes effets. Dans un environnement marqué par une croissance solide dans le monde et des marchés financiers bien orientés depuis plusieurs années, il n'y a rien de surprenant à voir le nombre de millionnaires prospérer.C'est le premier enseignement de la dixième édition de l'étude sur la richesse dans le monde (World Wealth Report) menée par Merrill Lynch et Capgemini. Le cru 2006 nous apprend ainsi que 8,7 millions de personnes disposent d'un patrimoine au moins égal à 1 million de dollars, hors résidence principale. Ils n'étaient que 4,5 millions en 1996. " Leur patrimoine financier a été multiplié par deux durant cette période, passant de 16.600 à 33.300 milliards de dollars ", détaille Gilles Dard, président de Merrill Lynch SAS et responsable des activités de banque privée. Les " ultrariches ", c'est-à-dire disposant d'au moins 30 millions de dollars d'actifs, se portent eux aussi très bien puisque leur nombre a crû de 10,2 % l'an dernier. Ils sont au total 85.400 dans le monde.Pays émergents. L'évolution récente de cette population témoigne de la montée en puissance des pays émergents. La Corée du Sud, l'Inde et la Russie sont ainsi les trois pays où le nombre de " riches " a le plus progressé l'an dernier.Cette population est " au coeur du mouvement de globalisation économique et représente deux défis majeurs pour l'industrie de la gestion de fortune ", expliquent les auteurs de l'étude. L'adaptation à cette globalisation est le premier défi, anticiper un transfert massif de patrimoine entre génération est le second. S'agissant de la stratégie d'allocation d'actifs, il apparaît que les millionnaires manifestent un intérêt croissant pour le capital-investissement et de manière générale pour les investissements alternatifs. Ces derniers, qui représentaient 10 % de leurs portefeuilles en 2002, en représentent désormais 22 %.P. H.

latribune.fr

25 Sept 2008, 23:59

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