Munich Re à l'affût d'acquisitions mais pas à n'importe quel prix

Certains analystes estiment le résultat opérationnel de Munich Re insuffisant. Il s'est contracté de quelque 7 % à 5,1 milliards. Pour son président, Nikolaus von Bomhard , l'année 2007 en revanche a été un excellent cru au vu de la conjoncture internationale et de la crise des subprimes américains. L'année 2006 avait été anormalement pauvre en catastrophes naturelles alors que 2007, avec la tempête Kyril, qui a ravagé au début de l'année une partie de l'Europe occidentale et centrale, s'est révélée une année moyenne. Le deuxième réassureur mondial a ainsi terminé l'année sur un bénéfice net de 3,85 milliards largement supérieur à ses prévisions initiales. Malgré ces très bonnes performances, Munich Re reconnaît être confronté à un problème de croissance sur son marché traditionnel de réassurance. Dans un environnement de prix plutôt à la baisse, le patron de Munich Re n'entend pas changer sa stratégie. Il préfère renoncer à des contrats, si les prix ne sont pas en adéquation avec sa politique de rentabilité, sachant qu'il veut chaque année atteindre un bénéfice d'environ 3 milliards d'euros. Dans ce contexte le niveau des primes devrait encore plus ou moins stagner dans la réassurance en 2008 après une hausse hors effets de change de 1,5 % l'an dernier. À terme, Nikolaus von Bomhard table sur le développement de nouveaux produits et sur de nouveaux circuits de distribution.Le deuxième pilier de Munich Re, l'assurance directe coiffée par Ergo, représente aujourd'hui 46 % du chiffre d'affaires mais seulement un quart du résultat. Cette activité est jugée à fort potentiel et justifie plus que jamais une stratégie duale.DES AMBITIONS FORTESÀ l'international notamment, la filiale Ergo a des ambitions fortes. Dans la plupart des pays de l'Est où elle est associée à Unicredit mais aussi en Asie et notamment en Inde et en Chine, et dans les segments assurance-maladie, protection juridique et dommages où elle est puissante. Des acquisitions doivent permettre d'accroître son offre, mais pas à n'importe quel prix. " A priori nous visons plutôt des sociétés de taille moyenne ou petite. Mais la crise des marchés peut entraîner des opportunités ", a admis Nikolas von Bomhard sans en dire plus. Dans la réassurance, il n'exclut pas d'investir sur des segments de niche ou sur de nouveaux canaux de distribution. L'an dernier il a notamment racheté la compagnie américaine Midland et la société britannique de souscription MSP Underwriting.
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