Dans le sillage des autres métaux non ferreux, le cours du nickel à trois mois a continué à progresser hier sur le London Metal Exchange (LME) se rapprochant des 23.050 dollars la tonne atteint le 26 mai dernier, un pic inédit depuis 1987. À la mi-journée, il cotait 22.800 dollars la tonne, gagnant 500 dollars. Depuis janvier, il affiche une progression de 62 %.Décision reconductible. Ce prix élevé contraint les aciéristes à s'adapter, après la hausse de 19 % du minerai de fer. Ainsi, hier, le sud-coréen Posco et les chinois Shanxi Taigang et Baoshan Steel ont annoncé réduire leur production Inox de 20 % ce mois-ci pour absorber l'impact de la cherté du nickel. Une décision qui pourrait être reconduite le mois suivant si les prix ne baissent pas. Baoshan va d'ailleurs convertir près de 400 séries dans ses aciéries à la production d'un Inox bas de gamme (moins de 1 % de nickel incorporé) utilisé dans la fabrication d'appareils électroménagers ou encore de tuyaux d'échappement qui ne nécessitent pas un degré élevé de résistance à la corrosion.L'Inox produit précédemment contenait 8 % de nickel, selon les précisions fournies à l'agence Bloomberg par Wang Chengxue, assistant du président de la branche Inox de Baoshan.Baoshan vise cette année une production de 1 million de tonnes d'acier Inox et 1,5 million de tonnes à l'horizon 2008. Le " métal du diable " bénéficie d'un marché tendu sous l'effet des besoins mondiaux qui devraient progresser cette année de 5,4 %, en particulier grâce à la Chine, alors que l'offre n'augmenterait que de 3,7 %. Selon la Société Générale, le marché devrait afficher un excédent de 20.000 tonnes en 2006 contre 40.000 tonnes l'année dernière avant de basculer en déficit de 10.000 tonnes en 2007.

latribune.fr

26 Sept 2008, 5:46

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