Les laboratoires pharmaceutiques veulent retrouver la confiance des Français

C\'est un défi très ambitieux que s\'est fixé Hervé Gisserot, le nouveau président du LEEM, le syndicat qui regroupe les entreprises du médicament. Confronté avec les pilules de troisième et quatrième génération à une énième crise sanitaire, les entreprises du secteur pharmaceutique sont une fois de plus le collimateur des pouvoirs publics, des autorités sanitaires et des citoyens. « En ce début d\'année, le climat dans lequel évoluent les entreprises du médicament est une nouvelle fois marqué par de fortes interrogations sur la sécurité d\'une catégorie de produits, et par extension, sur la responsabilité des autorités de santé, des prescripteurs et des entreprises du médicament », explique Hervé Gisserot. « Tout accident lié à la prise d\'un médicament, quelles qu\'en soient les causes, interpelle toujours, et profondément les industriels », poursuit-il. Petit rappel, le LEEM regroupe 270 entreprises représentant ensemble 94% du chiffre d\'affaires du secteur pharmaceutique.Eviter les procès d\'intentionPour apaiser les tensions et surtout éviter ce qu\'il appelle les « procès d\'intention », le président du LEEM, qui a pris ses fonctions le 1er janvier, souhaite renforcer les collaborations, les transversalités entre le secteur industriel, les citoyens, via le monde associatif, et les pouvoirs publics. « C\'est essentiel. Nous ne sommes pas seuls à être mis en cause lorsqu\'un accident survient. L\'opinion public doute de tout le monde », martèle-t-il.Pour limiter les risques liés à la prise de médicaments et à leurs effets secondaires, Hervé Gisserot souhaite que chaque entreprise se dote d\'une structure de pharmacovigilance et déclare aux autorités sanitaires tout effet indésirable grave signalé par un professionnel de santé ou par un patient. Bref, alors que le laboratoire allemand Bayer qui fabrique la pilule Diane 35 acvtuellement mise en cause est étonnament discret, le LEEM souhaite que les entreprises communiquent davantage pour \"briser l\'ère du soupçon\".Accéder aux bases de donnéesIl réclame également l\'ouverture et le partage des bases de données publiques en santé pour développer la pharmaco-épidémiologie, notamment celle de l\'assurance-maladie, l\'amélioration de la formation des médecins au médicament tout au long de leur vie professionnelle comme le prévoyait la loi Bertrand. Or, le décret n\'a toujours pas été publié... L\'Etat aurait aussi un rôle à jouer. « Il revient à l\'Etat de jouer un rôle de pédagogie \'à froid\' vis-à-vis de l\'opinion, sans attendre les situations de crise », espère Hervé Gisserot. 
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