Le « risk manager » devient un poste clé proche de la direction générale desentreprisesgénéraleManager se diversifie

Les risk managers prennent du galon dans les entreprises françaises. « La professionnalisation de la fonction et son rattachement au plus près des organes de gouvernances sont les deux grandes évolutions observables actuellement », explique Sébastien Allaire, Associé conseil risk management et audit interne chez Deloitte. Ce cabinet a réalisé en partenariat avec l'Amrae (l'association pour le management des risques et des assurances de l'entreprise) le baromètre du risk manager 2011.L'étude réalisée à partir d'un panel de plus d'une centaine de professionnels distingue trois catégories de risks managers : ceux qui se consacrent à l'assurance et la prévention (A & P, 44 % des risk managers), ceux spécialisés dans la gestion globale des risques (24 %) et ceux qui cumulent les deux missions (31 %).Les managers s'occupant de la gestion globale des risques ont pris « une importance considérable depuis deux ans dans la gouvernance » des entreprises. En effet, ils sont maintenant à plus de 30 % rattachés directement à la direction générale. « Plus récente dans sa mise en place, la fonction « gestion des risques » est davantage perçue comme une fonction globale devant considérer tous les enjeux et activités de l'entreprise, et donc plus proche des préoccupations de la direction générale », explique Sébastien Allaire. Les spécialistes de l'assurance et de la prévention sont pour leur part un peu plus éloignés de la chefferie suprême. « L'A & P est souvent considérée comme une fonction « technique », rattachée à une direction financière par exemple, concentrée sur les risques assurables et la gestion des assurances », ajoute-t-il.« Contribution éclairée » Mais se rapprocher de la direction ne signifie pas bénéficier d'un pouvoir de décision. En effet, l'influence des risk managers est encore bien faible dans la gérance des entreprises : 90 % déclarent ne pas être conviés aux comités stratégiques de leurs entreprises, 64 % aux comités opérationnels des risques et seuls 9 % des risk managers estiment avoir une participation active dans la stratégie de leur société. L'Amrae le déplore et souhaiterait que comme aux États-Unis, « le rôle du risk manager évolue naturellement vers une contribution éclairée et objective aux organes de direction sur la prise de risques et la mesure des risques encourus au regard des objectifs ». Côté salaire, la profession reste rémunératrice, plus de 90 % des risk managers gagnent plus de 60.000 euros bruts par an. Les femmes ont du mal à trouver leur place sur ce tableau. Les « plus de 150.000 euros brut annuels » étant à 85 % des hommes, qui peuplent 76 % du métier. Mais la tendance semble s'inverser. Les moins de 35 ans sont pour 60 % des femmes, une première dans le monde de l'assurance. Ce changement est porté par la catégorie gestion globale des risques, nouvelle formation en vogue et composée à 60 % de femmes. Voilà qui pourrait attiser la curiosité de certaines, convaincues de leur capacité à réussir dans le milieu. Et cela tombe bien car la curiosité et la « conviction » , d'après le baromètre, sont les qualités les plus demandées pour ce type de poste.
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