Si la crise a un impact, c'est sur le portefeuille des ingénieurs. C'est ce que montre la dernière édition de l'étude sur les rémunérations de référence, celle publiée en juin 2009 par le Conseil national des ingénieurs et scientifiques de France (CNISF). Selon ce document, un ingénieur sur dix a déclaré, en avril 2009, constater une baisse de ses revenus. Pour la moitié, cette diminution peut être reliée au chômage partiel. Les ingénieurs sont d'ailleurs conscients des menaces pesant sur leurs revenus de demain. En 2009, seuls 47,7 % d'entre eux déclaraient espérer une augmentation. Ils étaient 66 % en 2008 à attendre cette bonne nouvelle.La tendance s'est révélée dès les débuts de la crise. En 2008, le salaire des ingénieurs a stagné par rapport à 2007. Le salaire annuel brut médian s'établissait à 52.000 euros, il y a deux ans, contre 52.500 euros voici trois ans. Ce léger fléchissement paraît aussi devoir s'expliquer par la diminution nette des hauts salaires. Les 25 % des 55-59 ans les mieux payés recevaient un brut annuel de 118.000 euros en 2007. Ils ne touchaient plus que 115.647 euros un an plus tard.En revanche, « pour maintenir l'attractivité des emplois d'ingénieurs, les entreprises ont proposé des salaires plus élevés aux débutants », constate l'étude. En 2008, les ingénieurs débutants de moins de 30 ans ont reçu un salaire annuel brut moyen de 33.839 euros, soit 1.000 euros de plus que l'année précédente.Mais, et ce n'est pas étonnant, c'est d'abord la part variable de la rémunération qui pâtit de la crise : celle-ci ne représente plus que 13,4 % de l'ensemble du salaire des ingénieurs en 2008, contre 15 % en 2007. Autre type de rémunération affecté : les primes. Alors qu'en 2007 un ingénieur sur trois avait reçu une prime exceptionnelle, ils ne sont plus qu'un quart en 2008. C.Q.

latribune.fr

01 Mars 2010, 11:51

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