Éric Patrux, président et co-fondateur d'iOrga, est confiant. En 2011, le chiffre d'affaires de cette société de services informatiques (SSII), spécialisée dans l'intégration de logiciels et le conseil, progressera d'au moins 30 %. « Avec l'acquisition que nous sommes en train de boucler et notre croissance organique, notre chiffre d'affaires passera de 30 millions d'euros en 2010 à 40 millions d'euros en 2011 », affirme-t-il. L'effectif passera, quant à lui, de 300 à 400 personnes.Quand ils ont créé iOrga, en 2000, les fondateurs ont choisi une cible bien précise. « Il existe trois types d'entreprises : les grandes et elles ne nous attendent pas ; les petites qui n'ont pas toujours les moyens ; et les grandes PME, celles qui ont besoin de conseils et d'outils spécifiques pour leurs systèmes d'information », résume Eric Patrux. Dès ses débuts, iOrga a donc mis le cap sur ces entreprises de taille intermédiaire, ces fameuses ETI, qui emploient entre 250 et 5.000 personnes. Elle compte aujourd'hui 210 clients parmi lesquels la filiale de La Poste, Docapost, le groupe Cahors ou SmartBox, etc.iOrga est organisée en trois divisions : le conseil en système d'information, en processus et en ressources humaines ; l'intégration ; et le développement de logiciels spécifiques. En matière d'intégration de solutions logicielles globales, la SSII a choisi de travailler sur les progiciels d'Oracle (Oracle Applications, JDEdwards, Peoplesoft). La société s'est développée à l'étranger, la plupart du temps pour accompagner les filiales de ses clients. Elle est aujourd'hui implantée aux Pays-Bas, en Belgique, au Portugal, en Espagne, en Italie et au Québec. En Europe, « notre marché potentiel est d'environ 20.000 entreprises, essentiellement en France, en Grande-Bretagne, au Benelux, en Espagne et en Italie. Cela nous laisse de la marge ! Je ne compte pas les 10.000 ETI allemandes, car elles utilisent presque exclusivement les logiciels de l'éditeur allemand SAP », observe Éric Patrux. Mais il regrette que le nombre d'ETI en France soit passé de 4.500 en janvier 2010 à 4.100 en janvier 2011, « alors que la France est le pays européen qui compte le plus de sociétés dans le top 500 mondial »...deux augmentations de capitalLe capital d'iOrga est détenu à hauteur de 49 % par des investisseurs (BNP Développement, Alto Invest, Promelys et le groupe Turenne). Les deux fondateurs encore présents, Éric Patrux et Jean-Philippe Casadepax-Soulet, en contrôlent 35 %, les managers et quelques salariés en détiennent, quant à eux, 16 %. Au cours de son existence, iOrga a procédé à deux augmentations de capital, essentiellement destinées à financer des acquisitions. « Notre croissance se répartit pour moitié entre l'organique et les acquisitions », explique Éric Patrux. Dernières en date, en 2010, iOrga a acquis une société portugaise et un cabinet conseil basé à Avignon. L'acquisition en cours fera de cette société le leader européen de l'intégration des progiciels dits « libres », domaine qu'elle a progressivement investi.Sophy Caulie

latribune.fr

03 Mars 2011, 17:19

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