On a vécu une quinzaine un peu folle, des débuts tonitruants avec une réussite insolente, un milieu plus dur, et une fin laborieuse. » Voici le résumé olympique de Fabien Canu, le directeur de la préparation olympique. Il y a tout eu durant ces quinze jours avec une mauvaise fin qui viendrait presque effacer l'emballement des débuts. Le biathlon, c'est l'arbre qui cache la forêt : six médailles, dont une en or, sur les 11 françaises, proviennent de ce sport qui dispose de peu de moyens (750.000 euros) mais affiche un état d'esprit irréprochable. D'autant que, à l'exception de Sandrine Bailly, tous les médaillés ont à peine dépassé la vingtaine et seront des espoirs de médailles pour un ou plusieurs autres JO.objectif glaceAutre motif de satisfaction pour les Bleus : l'or de Jason Lamy-Chappuis en combiné nordique.à seulement 23 ans, l'athlète a montré qu'il était de la trempe des très grands. Il était, qui plus est, le seul leader français à tenir son rang durant cette quinzaine. « La maison nordique est solide, on peut compter dessus à l'avenir », note Canu.Les sports de glace, eux, n'ont rien rapporté. Le ski alpin non plus (lire ci-contre). Zéro pour le patinage artistique alors que le patinage de vitesse français est proche d'une breloque avec Alexis Contin (4e sur 10.000 m). Un garçon obligé de s'entraîner à l'étranger car il n'y a pas d'équipement en France : « On n'arrivera pas à être dans les 5 premières nations si les sports de glace ne suivent pas, analyse Rama Yade, secrétaire d'État aux Sports. Il faut revoir la politique fédérale. C'est bien de miser sur l'artistique, qui est plus médiatique, mais il y a aussi la vitesse. » Un constat auquel il faut ajouter l'absence d'équipage en bobsleigh, et d'équipe en hockey sur glace. Les trois médailles du snowboard, qui répond encore présent aux Jeux d'hiver, ne le font pas complètement oublier.M. M., avec Pierre Dorian, à Whistle

latribune.fr

01 Mars 2010, 11:52

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