Les valeurs solaires en mal de rayonnement

La traversée du désert s'annonce plus longue que prévu pour les spécialistes du solaire. Début janvier, l'annonce par le gouvernement français d'une baisse des tarifs de rachat du photovoltaïque a jeté un froid sur la filière. Certains spécialistes commencent à souffrir en Bourse. C'est le cas de Facilasol, qui depuis le début de l'année perd plus de 23 %. Tout comme Stratègéco Solar qui, après avoir perdu plus de 42 % sur la même période, a annoncé sur son site vouloir suspendre sa cotation pour plusieurs semaines, « compte tenu de la spéculation baissière constatée sur notre cours de Bourse ».Le marché français n'étant pas très significatif, les grands acteurs ne sont pas affectés par la décision de Paris. En revanche, ils risquent de l'être beaucoup plus avec l'évolution tarifaire qui se prépare en Allemagne, pays qui assure la moitié de la demande mondiale. Alors que les tarifs ont déjà baissé de 11 % début janvier sur ce marché, ils sont promis à un nouveau recul de l'ordre de 11 à 16 % supplémentaires pour les installations au sol et en toiture au 1er juillet. « Cette perspective va sûrement dynamiser la demande d'installations photovoltaïque d'ici-là. En revanche, dès le second semestre, la baisse des prix de rachat va décourager le client final », résume Didier Laurens, analyste à la Société Généralecute; Générale. Déjà en situation de surcapacité la filière va devoir faire face à une chute globale des prix plus proche de 25 % que des 10 % initialement anticipés, estime de son côté Nicolas Rochon à la Financière de Champlain.Les premiers concernés sont bien entendu les grands producteurs allemands de modules à l'image de Q-Cells et Solarworld qui depuis le début de l'année perdent respectivement 40 % et 34 % en Bourse. Plus compétitifs, leurs concurrents chinois résistent mieux. Suntech, Yingli et Trina Solar ne reculent respectivement que de 19 %, 26 % et 16 % sur la même période. Une situation qui pourrait rapidement évoluer selon Didier Laurens. « Les coûts de productions chinois étant indexés au dollar, ils n'ont pas de mal à être plus compétitifs que les européens lorsque l'euro est fort. Ils le seront moins dans le cadre d'une parité égale entre l'euro et le dollar. » Gaël Vautrinla filière va devoir faire face à une chute globale des prix plus proche de 25 % que des 10 % initialement anticipés.
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