Bakchich.info se lance dans la presse écrite

formationLe modèle économique de l'information en ligne reste à trouver. Alors que les journaux français et étrangers préparent un virage de leur stratégie Internet vers le modèle payant, le site d'information Bakchich tente l'aventure du papier. En lançant, le mercredi 23 septembre, un hebdomadaire satirique baptisé « Bakchich Hebdo », le site est le premier des différents « pure players » (sites d'information non adossés à un média traditionnel) à tenter de trouver sur le papier une solution à la faiblesse du marché publicitaire en ligne.Avec 420.000 visiteurs uniques par mois selon Nielsen NetRatings, Bakchich a trouvé une audience sur le Web. Mais avec la chute des recettes publicitaires, la perspective d'un financement de l'information par la pub est devenue encore plus improbable. « Sur le mois de juin, Backchich a réalisé un chiffre d'affaires publicitaire de 1.500 euros, en excluant les liens sponsorisés de Google. Nous avions prévu d'atteindre 15.000 euros avant la crise », reconnaît Nicolas Beau, directeur du site. La vente de contenus, la publicité et les abonnements ne couvrent aujourd'hui qu'une moitié des dépenses de Bakchich, qui a réalisé en 2008 un chiffre d'affaires d'environ 300.000 euros.trois mois pour s'imposer« Bakchich Hebdo » sera vendu chaque mercredi à 1,80 euro. La maquette comptera 20 pages, dont quatre seront produites par les équipes de l'hebdomadaire « Vendredi », spécialisé dans l'actualité sur la Toile. Les ambitions de Bakchich restent modestes. « Nous allons tirer 100.000 exemplaires, et nous visons les 30.000 exemplaires pour parvenir à l'équilibre, sans ouvrir pour le moment nos pages à la pub », explique Nicolas Beau. Pour assurer la production de son nouvel hebdo, le site a lancé un tour de table de 150.000 euros cet été. Mais avec des dépenses mensuelles qui passeront de 50.000 euros aujourd'hui à une fourchette comprise entre 70.000 et 90.000 euros, Bakchich dispose d'environ trois mois pour installer son titre dans la famille des hebdomadaires satiriques, dominée par « Le Canard enchaîn頻 (503.000 exemplaires), « Charlie Hebdo » (58.000) et « Siné Hebdo » (55.000 exemplaires). Cécile BarbièreLa vente de contenus, la pub et les abonnements ne couvrent qu'une moitié des dépenses de Bakchich.
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