Tendance au redressement pour la SNCF

Pour le directeur financier de la SNCF, David Azéma, la hausse de chiffre d'affaires de 5,6 % constatée au premier semestre de l'exercice 2010 (à périmètre comparable, hors intégration de nouvelles sociétés comme Keolys et Ermewa) « témoigne d'un redressement ». Combinée à une bonne tenue des charges, cette légère croissance a entraîné une augmentation des marges et un retour aux bénéfices après la lourde perte de près de 1 milliard d'euros en 2009. L'opérateur ferroviaire a en effet dégagé, au premier semestre, un bénéfice net part du groupe de 80 millions d'euros en amélioration de 576 millions par rapport à la même période de l'an dernier qui s'était soldée par la première perte depuis 2003, à 496 millions.Marges insuffisantesPour autant, David Azéma est loin d'être satisfait. « Nous n'avons pas atteint le niveau satisfaisant de résultat en termes de marges opérationnelles. Par rapport au premier semestre 2008, le taux de marge est passé de 10 % à 6-7 %. Ce n'est pas soutenable structurellement. Il faut atteindre 9-10 % de marge pour nous retrouver dans une situation robuste. » C'est-à-dire payer ses investissements et se développer.« Le premier semestre constitue un rattrapage partiel de l'activité perdue au premier semestre 2009, en particulier dans le transport de marchandises », explique le président de la SNCF, Guillaume Pépy. L'année dernière, le fret avait représenté les deux tiers des quelque 500 millions de pertes semestrielles. Aujourd'hui, la perte a diminué à 167 millions. Le trafic fret a augmenté de 6 %. L'activité Voyages, qui inclut les TGV sur le réseau intérieur français, n'a de son côté que très peu contribué à la croissance. La hausse de 5,3 % du chiffre d'affaires de cette branche (à périmètre comparable) s'explique par le dynamisme des activités internationales (Eurostar, Thalys et Lyria). D'où la « prudence » de la direction pour le reste de l'exercice. « Nous ne faisons aucune spéculation sur le résultat net 2010. La situation conjoncturelle est loin d'être stabilisée », explique David Azéma, qui voit néanmoins « plutôt la probabilité d'être dans le vert ». F. G.
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