Swatch prépare sa deuxième révolution

Il y a trente ans, Elmar Mock et Jacques Müller, deux ingénieurs audacieux, concevaient la première montre à quartz économique : la Swatch. Commercialisée dès 1983 à l'échelle planétaire, le mythe d'une petite montre plastique, pas chère, ludique et sympathique a permis de hisser Swatch Group à la première place horlogère dans le monde. « En 2006, nous avons fêté la 333.000 millionième Swatch vendue », explique Arlette-Elsa Emch, présidente de Swatch. À la veille du lancement le 4 février, en avant-première chez Colette (puis le 15 février dans le monde entier) de la nouvelle ligne Color Codes, le mot d'ordre est le retour à l'ADN. « C'est une étape très importante pour nous. Cette montre, c'est tout Swatch. La couleur, la simplicité avec une note de folie. Tous les codes d'origine sont là : du plastique, à la technologie, sans oublier le prix, puisque, là encore, on est à 38 euros. »Trente ans après sa conception, cette Swatch d'origine revisitée semble être la meilleure réponse à la crise. « De manière générale, l'année dernière était une période difficile. Mais dès le mois d'octobre, on a senti les premiers signes de reprise, souligne la présidente. Entre-temps, les comportements ont changé radicalement. Le bling-bling est en perte de vitesse. Aujourd'hui, les consommateurs veulent des produits à forte notoriété, de la qualité et un prix juste. Swatch a un capital de sympathie phénoménal. C'est une marque globale, universelle. Une Swatch est une montre que l'on désire. Je veux renforcer le concept du glamour. De la même manière que l'on parle de It Bag, qu'on puisse ainsi parler de It Swatch. On est jeune tout le temps, ou on ne l'est jamais. Bien sûr, la Color Codes est un clin d'oeil aux 18-25  ans. Le prix est très attractif. Mais elle est destinée à être aimée par tout le monde. » à quand l'écran tactile ?Esprit d'innovation, plaisir de créer... La Color Codes est la première pierre apparente des projets pour célébrer les 30 ans de la marque en 2013. Pour l'avenir ? « Ce n'est pas tout à fait un hasard si, après Calvin Klein Watch, je suis ici chez Swatch, avoue Arlette-Elsa Emch. Il est certain que mon expérience dans la mode auprès des créateurs peut servir... » Impossible encore de citer un nom, mais imaginer Swatch défiler à Paris n'est pas impossible. « De même, à la question, est-ce que pour demain on s'intéresse à la possibilité de créer une montre à écran tactile, je ne peux que sourire... » La réponse est toute diplomatique, mais le principe est acquis. Une montre qui, de la même manière que la technologie d'Apple révolutionne la high-tech, permettrait de lire le temps au doigt et à l'oeil pour un prix modique ? On rêve déjà de la future I-Swatch.Isabelle Lefort
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