Amazon adapte sa stratégie sur le livre numérique à l'arrivée de l'iPad

Les temps sont durs pour le libraire en ligne Amazon. Quelques jours après qu'Apple a dévoilé son iPad à un prix très compétitif, un concurrent de taille pour son lecteur de livre électronique Kindle, Amazon se voit obligé de céder sur son terrain de prédilection : le choix du prix de ventes des livres sur son site. Le géant américain a annoncé dimanche avoir été contraint de relever le prix des livres électroniques de Macmillan, l'un des six premiers éditeurs américains.Pour la première fois, Amazon doit renoncer sa politique de nouveauté à 9,99 dollars et accepter un tarif compris entre 12,99 et 14,99 dollars. Une gamme de prix qui n'est pas sans rappeler celle que pourrait appliquer Apple pour son iPad (voir « La Tribune » du 28 janvier). Dans un courrier adressé à ses clients, Amazon n'hésite pas à écrire qu'il « a dû capituler » face à la pression. « Nous avons exprimé notre profond désaccord et la gravité de notre désaccord en mettant temporairement fin à la vente de tous les titres de Macmillan. [...] Nous avons dû accepter les termes de Macmillan car il dispose d'un monopole sur ses propres titres, et que nous voulons vous les proposer, même à des tarifs que nous considérons inutilement élevés pour des e-books », poursuit le groupe. Selon Amazon, « les clients décideront s'ils pensent qu'il est raisonnable de payer 14,99 dollars pour les titres les plus vendus ». Plus étonnant, Amazon écrit qu'il ne « pense pas que tous les plus grands éditeurs suivront le chemin de Macmillan ».Tache d'huileOn peut imaginer en en effet que l'accord obtenu a l'arraché, mais finalement très rapidement par Macmillan, fasse tache d'huile. Et notamment auprès des six grands éditeurs qui ont signé un accord avec Apple dont Macmillan bien sûr mais aussi Hachette Book (filiale de Lagardèrerave;re), Penguin, Harper Collins et Simon & Schuster. La bataille Apple-Amazon qui s'annonce sur le livre du marché numérique est une véritable aubaine pour les éditeurs. John Sergent, le patron de Macmillan, a ainsi choisi le lendemain de la présentation de l'iPad pour menacer Amazon de cesser toute collaboration. Quatre jours plus tard, Amazon cédait... Jusqu'à présent, la firme de Jeff Bezos vendait pour son Kindle des livres à un tarif unique de 9,99 dollars imposé aux éditeurs. Un prix jugé trop bas par les éditeurs. C'est pourquoi l'arrivée de l'iPad d'Apple et surtout du nouveau modèle économique qu'il propose leur redonne le sourire.
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