La Coface amorce son redressement

La Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) sort la tête de l'eau. L'assureur-crédit a enregistré une perte historique de 163 millions d'euros en 2009. Mais il a malgré tout redressé la barre à la fin de l'année. Après avoir perdu 103 millions d'euros au premier semestre, puis 63 millions au troisième trimestre, la Coface a réussi à dégager un léger bénéfice de 3 millions d'euros au dernier trimestre. bon début d'annéeCe profit, certes symbolique, illustre la vitesse avec laquelle la Coface a redressé la barre. D'abord, l'assureur-crédit porte des risques courts, de quelques mois ou trimestres, mais guère plus. Il se différencie ainsi largement des banques, dont les risques s'étalent sur plusieurs années. Ainsi, leur effet est temporaire sur l'activité de la Coface. Mais surtout, le groupe dirigé par Jérôme Cazes depuis plus de dix ans a effectué un profond travail de nettoyage de son portefeuille de risques.Les encours de garanties pondérés de la qualité des risques ont diminué de 30 % par rapport à 2007. Coface s'est concentré sur les plus fragiles, en résiliant une partie d'entre eux, perdant ainsi 11 % de son chiffre d'affaires, soit environ 120 millions d'euros. Mais en contrepartie, l'assureur-crédit a réussi à engranger énormément de nouveaux contrats lui permettant d'augmenter ses revenus de 25 %, soit environ 250 millions d'euros. En période de crise, ce phénomène contre-intuitif est en réalité fréquent. Les entreprises, pour sécuriser leurs échanges commerciaux, s'orientent davantage vers la Coface. Du coup, le groupe a profité de cette situation pour augmenter ses tarifs d'environ 10 %. Au final, ces mesures ont largement compensé la baisse d'activité liée à la crise. Le chiffre d'affaires de l'assurance-crédit a tout de même progressé de 5 %, à 1,18 milliard d'euros. Grâce à ce travail de fond, l'année 2010 se présente de manière satisfaisante, d'autant que le début d'année a bien démarré (voir ci-contre). La Coface compte profiter de son bilan assaini, qui a été réduit de 30 % en termes de risques. Mais aussi de sa solvabilité accrue puisque son actionnaire, Natixis, a injecté 225 millions d'euros depuis l'été dernier. Une façon de lancer dans de bonnes conditions son processus de désengagement. Matthieu Pechberty225 millions d'euros ont été investis depuis l'été dernier dans la coface par son actionnaire Natixis.
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