Cela devait être l'arme anti-google. Celle qui permettrait à Microsoft de se faire - enfin?! - une place sur Internet. En juin 2009, l'éditeur de logiciels lançait en grande pompe Bing, moteur de recherche qui allait regagner du terrain face au numéro un du marché. Outre la technologie, Microsoft misait aussi sur l'aspect marketing, proposant à l'utilisateur de faciliter son shopping sur le Net.Soumis à la domination de Google dans les liens sponsorisés (les liens commerciaux qui apparaissent en fonction des recherches des internautes), les annonceurs misaient beaucoup sur ce nouvel entrant. Un an après son lancement, le bilan est mitigé. Certes, l'éditeur de logiciels a gagné des parts de marché dans la recherche, montant autour des 12 % en mai aux États-Unis, contre 8,4 % un an plus tôt, selon Comscore. Mais l'éditeur n'a qu'égratigné Google, dont la part de marché a reculé de 1,3 point en un an à 65 %, mais aussi Yahoo, tombé à 18,3 % (? 1,3 point), et ce alors que les deux groupes ont uni leurs forces sur ce terrain. Au plan mondial, l'écart est encore plus lourd (voir graphique).Surtout, ce n'est pas chez Microsoft que Google perçoit une menace aujourd'hui, mais plutôt chez Facebook et Twitter. Avec 450 millions d'utilisateurs dans le monde, Facebook remplace souvent Google comme porte d'entrée du Web, et le nombre de recherches effectuées par les internautes dans le réseau social croît à grande vitesse. Sur le Net, Microsoft continue d'avoir un train de retard. Son gros succès, sa messagerie instantanée MSN, se fait tailler des croupières par Facebook, qui propose aussi le service.D'ailleurs, le bilan financier de la division Internet de Microsoft reste dans le rouge. Pour un dollar de recettes, Microsoft en a deux en charges. Sur les neuf premiers mois de l'exercice 2010, les revenus ont stagné à 1,6 milliard de dollars, pour une perte qui s'est creusée à 1,6 milliard contre 1 milliard il y a un an. Sandrine C

latribune.fr

02 Juill 2010, 11:26

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