Les entreprises se passent de Microsoft

Une chose à peine croyable est arrivée au cours des dernières années. Les entreprises ont découvert qu'elles pouvaient se passer de Microsoft. Certes, tous les segments d'activité de l'informatique ne sont pas concernés mais la liste des logiciels, services ou solutions qui peuvent remplacer ceux de Microsoft s'allonge. Et ce n'est pas tout?: d'autres menaces arrivent, notamment à travers des solutions basées sur le « cloud computing ». Microsoft est tellement énervé par les succès de Salesforce.com (gestion des forces de vente en ligne) qu'il a porté plainte pour utilisation non autorisée de ses brevets. Salesforce a contre-attaqué.Globalement, les positions rentables de Microsoft sont grignotées par les solutions équivalentes du monde Open Source. Selon le cabinet d'étude IDC, la part de marché de Red Hat Linux (serveur) devrait être de 4 % en 2012, contre 81 % pour Microsoft. Dans la messagerie, certaines entreprises optent pour les solutions de Google (Gmail) et sont parfois prêtes à essayer les « Google Apps »(solutions bureautiques en ligne). Ces dernières n'existaient pas il y a quatre ans. Elles fonctionnent mais leur rythme d'adoption est lent, sinon poussif. Bref, il n'y a pas là de gros bouleversements avec ces concurrences, mais de multiples menaces diffuses, des stratégies de guérillas qui sapent une partie des profits de Microsoft et le force à réagir.informatique à distanceSa grande contre-attaque est axée sur sa stratégie « Software + Service ». L'idée est de pouvoir utiliser ses solutions sur un poste de travail classique, un smartphone voire une tablette, et de pouvoir se connecter aux mêmes services en ligne, dans « le cloud » (l'informatique à distance). Azure, sa propre version du cloud computing, s'inscrit dans cette démarche, de même que toute sa stratégie de séduction auprès des start-up. Car cette plate-forme sur laquelle les logiciels d'Office sont proposés constitue elle-même une base sur laquelle les clients de Microsoft peuvent faire du développement.Pascal Boulard
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