Le commerce extérieur au chevet de la croissance

Alors que la consommation et l'investissement se sont effondrés en 2009 et restent quasiment atones au premier semestre 2010, le commerce extérieur retrouve de belles couleurs. à tel point qu'il a ravi à la consommation des ménages le titre de principal moteur de la croissance au premier semestre. Il a apporté 0,4 point de PIB à la croissance à la fin juin selon l'Insee.Ce dynamisme du commerce extérieur se reflète dans le bilan 2009 d'Ubifrance, l'agence pour le développement international publié ce jeudi. Le nombre d'entreprises accompagnées à l'étranger par l'agence est passé de 9.700 en 2007 à 13.100 en 2008 pour atteindre 19.500 l'année dernière. A quelques centaines près, l'objectif 2011 a déjà été atteint.Pour résister à la crise et faire face à l'effondrement de la demande en France et chez nos voisins européens qui accueillent en moyenne les deux tiers de nos exportations chaque année, les entreprises ont décidé de partir à la conquête des pays émergents aux taux de croissance dépassant parfois les deux chiffres. Une performance compte tenu du niveau élevé de l'euro face par rapport au dollar et aux monnaies dont le cours est tout ou partie indexé sur celui du billet vert, comme le yuan chinois. Ainsi, 48% des entreprises accompagnées l'ont été dans les pays appartenant à la zone «Grand Large», dont font notamment partie les Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine). Autre indication, la Chine talonne désormais les Etats-Unis en terme d'accueil de volontaires internationaux à l'étranger (VIE). En 2009, 620 volontaires ont fait leurs bagages pour l'Empire du Milieu pour le compte de 314 entreprises, dont 44 % de PME. « Pour survivre à la crise et en attendant la véritable reprise de l'économie française, les entreprises et en particulier les PME ont compris que l'export ne pouvait être seulement une variable d'ajustement lorsque les carnets de commandes se blanchissent. Elles ont replacé le développement à l'international au centre de leur stratégie », explique Christophe Lecourtier, le directeur général d'Ubifrance. Porté par la dépréciation de la monnaie unique face au dollar entamé cet automne, ce dynamisme du commerce extérieur a perduré au premier semestre. stabilitéPetit bémol, le nombre de VIE a stagné l'année dernière. Il s'élevait à 6.357 à la fin décembre. Une stabilité qui provient « des restrictions des politiques de ressources humaines adoptées par la majorité des entreprises », explique Ubifrance qui se réjouit néanmoins de l'augmentation du nombre d'entreprises recourant à cette solution (1.546 entreprises, + 7 %). Entre janvier et juin, 13.500 entreprises ont déjà été soutenues par Ubifrance. « En extrapolant ce chiffre, on estime que 23.000-24.000 seront partis avec nous cette année », anticipe Christophe Lecourtier.
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