La Bourse cherche son point d'équilibre

Un vent chaud estival souffle sur les Bourses européennes depuis un mois. Après avoir frôlé leur point bas annuel de fin mai début juillet, les indices du Vieux-Continent ont repris du poil de la bête. L'indice Euro Stoxx 50 a grimpé de près de 7 % en quatre semaines. À Paris, le CAC 40 s'est octroyé dans le même temps environ 6 %. Dans un cas comme dans l'autre, les valeurs bancaires ont mené le bal. Avec des envolées de cours pour le moins spectaculaires sur la période : près de 29 % pour Société Généralecute; Générale, suivie de près par Crédit Agricolegricole (21,7 %), BBVA (20 %) ou encore BNP Paribas (17,7 %). Si bien que le secteur a gagné près d'un point de pondération dans le CAC 40 en une semaine passant, de 13,5 à 14,5 %. L'issue favorable des fameux « stress tests » y est pour beaucoup mais pas seulement. « L'assouplissement des contraintes réglementaires, liés au report de Bâle 3 à 2018, a réduit le risque de recapitalisation dans le secteur », analyse David Kalfon, directeur général d'EFG AM. À cela s'ajoute le bilan positif des publications de résultats des entreprises de part et d'autre de l'Atlantique. Sachant que, comme le souligne David Kalfon, « les bonnes surprises sont plutôt bien réparties entre chaque secteur ». Même si, d'un point de vue global, les groupes industriels s'en sortent mieux que le domaine des biens de consommation. Toute la question est maintenant de savoir si la hausse des marchés d'actions enregistrée en juillet pourrait prendre la forme d'un vrai rally estival. Pour David Kalfon, au cours du premier trimestre, le marché a survendu plusieurs événements comme « les craintes d'une rechute de l'économie en récession, de l'explosion de la zone euro, ou encore de voir la Grèce faire défaut sur sa dette ». Selon lui, à 11 fois les bénéfices escomptés en 2010 « correspondant à des prévisions relativement fiables », le marché reste peu cher et l'on pourrait assister à un retour du CAC 40 vers les 4080-4100 points. Soit peu ou prou des niveaux proches de son pic annuel atteint le 15 avril. D'un point de vue graphique, l'expert pense qu' «un seuil de résistance semble s'être tracé autour des 3.700 points ». De leur côté, les équipes d'ING conservent un biais positif sur les actions. « En Europe, les cours anticipent par exemple une croissance bénéficiaire nulle pour les prochaines années, ce qui nous semble un scénario très improbable » peut-on lire dans une note. Rien n'est pour autant acquis. Certaines zones d'ombre demeurent et une plus particulièrement. D'après David Kalfon, « on ne peut pas considérer que le risque déflationiste soit totalement écarté au vu des chiffres de la consommation des ménages américains qui font état d'une croissance de seulement 1,6 % pour le deuxième trimestre au lieu des 2,4 % escomptés ». Il y a fort à parier que l'évolution des prix fera l'objet de toutes les attentions dans les semaines à venir.
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