Bourgoin sauve sa place dans le Top 14

ugbyUn énorme soulagement. Le CSJ Bourgoin-Jallieu a été officiellement maintenu en Top 14 hier. La DNACG, l'organe de contrôle financier de la Ligue nationale de rugby (LNR), a approuvé le plan budgétaire présenté par le nouveau président du club, Gaston Maulin. À 77 ans, l'homme d'affaires savoyard ? qui avait déjà présidé le club isérois dans les années 1970 ? est parvenu à réunir les 2,2 millions d'euros nécessaires à la survie du CSJB parmi l'élite. Pour ce faire, il a déposé un chèque de garantie de 700.000 euros. Il a également déniché deux partenaires, prêts à investir chacun 250.000 euros. Vendredi dernier, il avait déjà convaincu les joueurs d'accepter une baisse de salaire d'environ 17 % (soit une économie de 1 million d'euros).« En apportant l'argent qui était annoncé, le club de Bourgoin est redevenu un club comme un autre. Il nous a offert des garanties supplémentaires grâce auxquelles on a pu s'assurer qu'il pouvait terminer la saison dans de bonnes conditions », explique Patrick Wolff, vice-président de la LNR. Après des semaines de tractations et d'incertitudes, le CSJB voit donc l'orage s'éloigner. Enfin. Les douze joueurs ? recrues ou prolongations de contrat ? dont la licence avait été bloquée en début de saison vont pouvoir retrouver les terrains dès ce soir face au Racing Métro.première victoireLes malheurs de Bourgoin, apparus avec la montée en puissance du rugby français, se sont accentués en février dernier. Présent dans l'Isère depuis douze ans, l'actionnaire historique, Pierre Martinet (à la tête d'une société de plats cuisinés), décide de claquer la porte. Depuis quelques années, il comblait un déficit chronique d'environ 2 millions d'euros à chaque fin de saison. Une situation intenable qui le pousse à céder le club pour 1 euro symbolique. Mais ses successeurs ne parviennent pas à redresser la barre. Le CSJB traverse une période chaotique de six mois, accentuée par la crise financière. Les potentiels repreneurs se détournent un à un et laissent l'ancien club de Sébastien Chabal à la dérive. Au bord du dépôt de bilan, les Ciel et Grenat reprennent espoir la semaine passée lorsque Pierre Martinet réapparaît en tant que « rassembleur d'énergies ». À ses côtés, Gaston Maulin. Ce dernier, qui a fait fortune en développant notamment des stations de ski, n'entend pas laisser mourir son club de c?ur. Fort de son amitié avec Pierre-Yves Revol, le président de la LNR, originaire du même village que lui, il réussit en quelques heures là où d'autres se sont cassé les dents durant de longues semaines. « Je ne suis pas le pompier de service, mais un peu quand même, sourit l'intéressé. On est venu me chercher pour relancer le club. Mais il faut qu'au 1er janvier 2010 un partenaire valable puisse le faire vivre durablement. » En attendant d'assurer leur pérennité, les Berjalliens ont obtenu ce week-end leur première victoire de la saison face à Biarritz (22-17). Un exploit qu'ils tenteront de rééditer ce soir face aux stars du Racing. Sans l'épée de Damoclès qui menaçait jusqu'à hier leur avenir dans l'élite?
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