Les révolutions du logiciel libre

Paris, capitale mondiale du logiciel libre. Aujourd'hui se tient en effet la seconde journée de l'Open World Forum, la plus grande manifestation internationale de la « communaut頻 open source. Ces logiciels gratuits, qui ont vu le jour à la fin des années 1980 sous l'impulsion de militants anti-Microsoft, sont aujourd'hui devenus un pan important et en croissance de l'industrie informatique. Pourquoi Paris ? Parce que la France est depuis longtemps une terre de prédilection du logiciel libre.Ainsi, lorsqu'ils utilisent leur intranet, les employés de BNP Paribas trouvent les informations qu'ils recherchent grâce aux logiciels open source. La plupart des banques ont des serveurs, ces gros ordinateurs centraux, qui tournent avec le célèbre système d'exploitation à l'effigie du pingouin, Linux. Ces logiciels libres, dont le code source est public et dont les améliorations sont également librement partagées (lire ci-dessous), sont un vrai business.En France, le marché du logiciel et des services autour des technologies libres a pesé 1,1 milliard d'euros en 2008, un chiffre en croissance de 51 %, selon Pierre Audoin Conseil. En 2009, il devrait représenter 1,5 milliard d'euros, soit une croissance de 38 %. Surtout, les géants mondiaux de l'informatique se sont emparés du « libre » et en sont désormais les champions.« Chez Hewlett-Packard HP, 15.000 personnes assurent du service basé sur du logiciel libre », selon Philippe Devins, directeur des ventes de HP France. Chez Capgemini France, ce sont plusieurs milliers de personnes qui travaillent dans ces univers.profits record du géant« Pour de nombreux projets, l'utilisation de l'open source permet, grâce aux économies réalisées, de maximiser la valeur métier des infrastructures logicielles », souligne Jean-François Caenen, directeur des technologies pour la France. Derrière les profits record du géant informatique IBM, il y a aussi du logiciel libre. « Big Blue » est même devenu un militant du « libre », parce que l'interopérabilité (la capacité des logiciels à fonctionner ensemble) est un passeport pour gagner des marchés.Peu de domaines échappent aujourd'hui au logiciel libre : les systèmes d'exploitation pour téléphones mobiles (avec l'Android de Google), les principaux outils d'Internet (le navigateur Firefox), les logiciels embarqués (dans les voitures, les satellites?). D'ici à 2013, selon le cabinet Gartner, 90 % de l'informatique à distance (le fameux « cloud computing ») sera basé sur des solutions open source. Mieux : l'open source a même un bastion dans le domaine du calcul scientifique : tous les grands calculateurs mondiaux ont une architecture logicielle fondée sur le logiciel libre.Certes, les logiciels propriétaires, protégés par une licence, résistent encore notamment dans l'informatique grand public. Microsoft occupe une place hégémonique avec son système d'exploitation Windows qui équipent la quasi-totalité des PC dans le monde. Pourtant, même ce grand pourfendeur du logiciel libre change de posture à grand renfort d'annonces sur l'ouverture de certains code source de ses logiciels. Google, le concurrent le plus menaçant de Microsoft, compte lancer en 2010 de Chrome OS, un système d'exploitation pour PC basé sur Linux.
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