Les chutes de neige plombent un peu plus le budget des villes américaines

« Inadéquate et inacceptable. » Une semaine après les fortes chutes de neige qui se sont abattues sur la côte Est des États-Unis, le maire de New York, Michael Bloomberg, n'a pas de mots assez durs pour décrire la réaction des services municipaux. Plusieurs jours se sont en effet écoulés avant que les 40 à 50 centimètres de neige soient déblayés dans de nombreuses rues des quartiers les plus excentrés du Bronx, du Queens ou de Brooklyn. Des ambulances qui ne peuvent pas atteindre les malades, des camions de pompiers enlisés, la circulation des bus totalement paralysée, un ramassage d'ordures qui n'a toujours pas repris à certains endroits... Une véritable pagaille qui met la mairie dans l'embarras. En février 2010, il n'avait pourtant fallu qu'une journée pour dégager le réseau après des chutes de neige similaires. Postes supprimésPour le « New York Post », l'explication est simple : afin de protester contre les coupes budgétaires, les fonctionnaires locaux auraient délibérément levé le pied. Les syndicats démentent et mettent en avant les nombreux postes supprimés. Même discours dans le New Jersey voisin, victime des mêmes difficultés. « Avec les restrictions budgétaires, c'est extrêmement difficile de tout faire dans un délai raisonnable, avance Paul McCall, président de l'association des travaux publics de l'état. Les municipalités n'ont pas la main-d'oeuvre nécessaire ou pas assez d'argent pour employer des sous-traitants, voire pour acheter suffisamment de sel. » « Cette tempête va plomber notre budget », explique de son côté Mark Boughton, maire de Danbury, dans le Connecticut. Au travail le dimanche suivant Noël, ses employés municipaux ont été payés double. Au total, 450.000 dollars devraient avoir été dépensés, soit plus de la moitié du budget alloué au déblaiement de la neige. A 15 kilomètres au Sud, la mairie de Ridgefield a longtemps hésité avant d'embaucher des travailleurs temporaires pour nettoyer les routes et la gare. « Il n'y a pas si longtemps, ce débat n'aurait jamais eu lieu », estime un membre du conseil municipal. Encore plus au Sud, en Virginie, l'Etat a déjà englouti 250 millions de dollars, contre seulement 94 millions initialement budgétés. Jérôme Marin, à New York
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