Go Voyages s'appuie sur une informatique de pointe

En quelques années, Go Voyages s'est imposé comme le leader français de la réservation de voyage aérien en France. Il s'agit là des vols secs, sans réservation de nuits d'hôtel ou de location de véhicule. Il s'est forgé l'image d'un site où l'on trouve « la totalité de l'offre aérienne avec les prix les moins chers », souligne Yves Picchi, Directeur général adjoint de Go Voyages. Depuis sa création en 1997, la croissance a toujours été à deux chiffres ; elle a atteint 30 % en 2009. Une année où l'entreprise a réalisé 840 millions d'euros de facturation ; elle devrait dépasser le milliard d'euros pour 2010 (exercice à fin mars). Le tout pour une force de travail de 420 personnes dont 55 employées par l'informatique.Pour parvenir à proposer une offre exhaustive au meilleur prix, les sites Web de Go Voyages s'appuient tous sur un gros moteur de disponibilité de réservation. Ce dernier va chercher en permanence l'information des compagnies aériennes auprès des quatre grossistes (GDS, Global distribution System) que sont Amadeus, Sabre, Galileo et Worldspan. Historiquement, ces GDS récupèrent les informations et les distribuent aux agences de voyage. « La plupart de nos concurrents ne s'appuient que sur un seul GDS, note Yves Picchi. Nous avons considéré depuis longtemps qu'il vaut mieux avoir les quatre offres. En effet, pour une même destination, on peut trouver 3 euros de différence. Et cela suffit pour gagner un client ».Coté technologique, les sites Web tournent sur les serveurs i Séries d'IBM. Il s'agit de trois gros serveurs qui fonctionnent en parallèle et qui doivent manipuler des données cohérentes. D'où l'utilisation d'un logiciel Websphere pour extraire les données des sites en temps réel et les exporter vers un « datawarehouse » où elles peuvent être analysées.Faire du volume« Nous investissons dans la technologie pour avoir une disponibilité de 99,9 %, explique Yves Picchi. Comme nous essayons de nous développer à l'International, nous voulons disposer d'un système très réactif. Sur le Web, la moindre initiative des concurrents peut provoquer des mouvements importants. Il suffit qu'un concurrent baisse ses frais de dossier pour enregistrer une baisse des ventes. De plus, Go Voyages opère dans une industrie où les marges se sont fortement comprimées. Il y a vingt ans, les compagnies aériennes donnaient 7 % aux agences de voyages physiques. La commission normale évolue aujourd'hui entre 0 et 1 %. L'essentiel de la rémunération des intermédiaires est réalisé sur les frais de dossier, voire, pour les concurrents étrangers de Go Voyages, les frais de cartes bancaires. « Nous affichons cette information dès la première page », souligne Yves Picchi.Dans une activité à faible marge, il faut absolument faire du volume sous peine de disparaître. Ou comme Expedia, choisir de privilégier le séjour hôtelier au détriment du vol sec. Cette dynamique s'est traduite pour Go Voyages par une augmentation de ses parts de marché qui se situent à 43 %, voire 45 % sur la France selon les mois. « Nos concurrents n'investissent plus sur ce marché car il faut être très gros pour réussir, assure Yves Picchi.
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