La banque publique Oséo change encore d'envergure

Très sollicitée en 2009 par les entreprises enregistrant de lourdes difficultés de trésorerie, Oséo devrait, conformément au souhait exprimé par Christine Lagarde, « se retirer sur la pointe des pieds » de sa mission d'urgence dans le cadre du plan de relance. Pendant la crise, « et plus particulièrement en juillet où les tensions sur la trésorerie des entreprises ont été les plus fortes », précise François Drouin, le président de la banque publique, les PME et les ETI (250 à 5.000 salariés) avaient accès à des garanties bancaires d'Oséo pouvant couvrir jusqu'à 90 % du montant des prêts. Cette année, l'établissement public couvrira jusqu'à 70 % de ceux-ci.Au total, Oséo a participé au financement de 85.000 projets l'année dernière (+ 27 % par rapport à 2008), au profit de 80.000 entreprises. Sa caution leur a permis d'obtenir 25 milliards d'euros de financements, dont 13 milliards de prêts garantis (+ 77 %) par Oséo. Selon les calculs de François Drouin, le soutien d'Oséo aura permis de sauver 150.000 emplois environ, en particulier dans les transports et l'industrie, deux des secteurs ayant le plus souffert pendant la récession.contrats participatifsCette année, outre la gestion du Fonds unique interministériel (FUI), dédié aux financements de projets innovants dans les pôles de compétitivité, qui lui est confiée depuis le 1er janvier, Oséo gérera 2,8 milliards d'euros du grand emprunt. Ce budget lui permettra d'intervenir dans des projets plus ambitieux. Elle dispose aussi d'une enveloppe de 1 milliard pour renforcer les fonds propres des PME et des ETI, via les contrats de développement participatifs. Plusieurs dizaines de contrats de ce type ont déjà été accordés depuis novembre.Ces missions s'ajoutent aux prérogatives actuelles d'Oséo, telles que le soutien à la création et à la transmission d'entreprise, à l'innovation, et au développement international. Ce bras armé du gouvernement pour stimuler la croissance des PME pourrait-il aussi jouer le rôle de « banque de l'industrie » proposé lors des récents états généraux de l'industrie ? Interrogé sur ce sujet, François Drouin a réservé sa réponse, s'en remettant au prochain arbitrage de Matignon. F. Pi.
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