La première levée de capitaux de Marguerite s'achève ce mercredi. Résultat des courses : aujourd'hui, le fonds d'infrastructure paneuropéen destiné à soutenir la politique de l'Union dans les domaines du changement climatique, de la sécurité énergétique et des réseaux transeuropéens devrait confirmer qu'elle a déjà collecté quelque 820 millions d'euros. De quoi commencer à regarder quelques projets... « Le fonds Marguerite pourra examiner ses premiers dossiers avant l'ét頻, indique-t-on à la Caisse des dépôts. Cette dernière fait partie des six institutions financières publiques européennes (avec la BEI, la Cassa Depositi e Prestiti, la KfW, l'Instituto de Crédito Oficial et la PKO Bank Polski) à avoir lancé Marguerite le 4 décembre dernier. À cette occasion, ces institutions s'était engagée à hauteur de 100 millions d'euros chacune. La Commission européenne devait également apporter 80 millions d'euros. Le complément a été apporté ces trois derniers mois, notamment par la toute nouvelle agence britannique (créée en décembre 2009) Infrastructure UK.À l'issue de ce premier « closing », la collecte va se poursuivre. L'objectif est en effet d'atteindre 1,5 milliard d'euros pour la dernière levée en 2011.première initiativeL'équipe chargée de gérer les investissements du fonds Marguerite (basé à Paris mais de droit luxembourgeois) est en cours de constitution. Son directeur général, Nicolas Merigo, est en poste depuis le 1er février. Cet ancien de Santander (il a passé dix-sept ans au sein de la banque espagnole) était ces deux dernières années président de Santander Infrastructure Capital (SIC), la filiale qui rassemble l'ensemble des fonds d'infrastructure de la banque.Marguerite est la première initiative conjointe des principales institutions financières publiques européennes. Elle a été validée en décembre 2008 par l'Ecofin et le Conseil européen dans le cadre du Plan européen de relance économique et a pour vocation de fournir du capital ou du quasi-capital à des entreprises qui possèdent ou gèrent des infrastructures dans les « réseaux transeuropéens » (transports et énergie), ainsi que dans le secteur des énergies renouvelables. Le fonds, qui devrait être totalement investi en 2014, a un horizon de vingt ans. Il privilégiera les investissements en installations nouvelles (« greenfield »).En décembre dernier, les institutions publiques investissant dans le fonds ont annoncé qu'elles allaient également mettre en place un cofinancement par l'emprunt jusqu'à 5 milliards d'euros, afin de créer « une source d'emprunts à long terme pour les projets dans lesquels Marguerite investit ».

latribune.fr

02 Mars 2010, 23:19

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