Colony Capital et Groupe Arnault poussent Carrefour à se scinder

Chez Carrefour, la pression des fonds d'investissement est à son comble. Début 2009, deux ans après être entrés au capital du groupe de distribution, Colony Capital et Groupe Arnault ont imposé un nouvel homme, Lars Olofsson, à la direction général, en remplacement d'un carrefourien pure souche, José Luis Duran. Se joue maintenant un autre bras de fer. Le 21 juin, les actionnaires du numéro deux mondial de la distribution se prononceront sur leurs projets de démantèlement du groupe.Colony Capital et Groupe Arnault veulent voir Carrefour introduire 25 % du capital de sa foncière Carrefour Property à Paris et 100 % de son enseigne hard discount Dia à Madrid. Ces projets doivent obtenir l'aval de deux tiers des votes présents ou exprimés lors de l'assemblée générale. Ils doivent rapporter plus de 4 milliards aux actionnaires. Or, ces deux opérations ne sont pas du goût d'une poignée de minoritaires. Ces opposants jugent que ces scissions ne sont pas créatrices de valeur. Parmi eux figurent plusieurs descendants de Denis Defforey, cofondateur du groupe Carrefour. Le fonds commun de placement des salariés Carrefour votera aussi contre. L'Association des petits porteurs actifs (Appac), Deminor et Proxinvest appellent aussi les actionnaires de Carrefour à voter non.Reste à savoir si, d'ici là, la direction de Carrefour réussira à convaincre du bien-fondé de ses projets. Elle le défendra le 17 mai lors d'une journée d'information des investisseurs et analystes. La perspective de toucher un superdividende pourrait alors rallier les plus gros actionnaires à Colony Capital et Groupe Arnault : le titre Carrefour a perdu 29 % de sa valeur en trois ans. Juliette Garnie
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