L'éventuel coup de rabot fiscal peut-il réellement menacer le bâtiment? ?C'est assez probable. Même si ce secteur a relativement moins souffert que les autres en 2009, les défaillances d'entreprises ont été nombreuses. Cette petite résistance s'explique en bonne partie par l'existence de ce taux réduit de TVA qui a joué un rôle d'amortisseur de la crise.Les professionnels du secteur craignent la destruction de dizaines de milliers d'emplois. Est-ce possible ?? Il y aura de la casse, c'est indéniable. Une partie des emplois officiels devrait basculer vers le travail dissimulé. Quant à chiffrer les dégâts, c'est à l'heure actuelle impossible.D'importantes économies peuvent-elles être dégagées par le gouvernement? ? Là aussi, c'est difficile à déterminer. En relevant le taux de TVA, l'État réduit sa dépense fiscale, quel que soit le nouveau taux appliqué. Mais en rabotant cette niche, il prend le risque de voir ses recettes fiscales baisser en raison de la diminution d'activité et de la hausse du travail au noir que cette mesure peut engendrer.Propos recueillis par Fabien PiliuCe taux réduit de TVA a joué un rôle d'amortisseur de la crise.Chargé d'études au cabinet Xerfi.VINCENT DESRUELLES

latribune.fr

02 Août 2010, 23:22

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