Faurecia se renforce aux états-Unis

Après huit années de périmètre stable, Faurecia effectue enfin une opération de croissance externe en rachetant l'américain Emcon Technologies. Spécialiste du contrôle des émissions polluantes, Emcon Technologies a réalisé 2,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2008 et emploie 6.000 personnes dans 19 pays.Cette acquisition sera financée par une émission de 20,9 millions d'actions nouvelles Faurecia. À l'issue de cette opération, le constructeur PSA, qui détient aujourd'hui 71 % de ses titres, ne possédera plus que 57,4 % du capital du fabricant hexagonal d'équipements automobiles. One Equity Partners, fonds d'investissement de JP Morgan Chase et actuel actionnaire d'Emcon Technologies, en conservera 19 % et disposera de deux sièges au conseil d'administration.« pas d'impact » en FranceEmcon Technologies rejoindra l'activité systèmes d'échappement de Faurecia, une de ses grandes spécialités, pour former Faurecia Emissions Control Technologies. Une opération que le Français qualifie de stratégique. Le marché total du contrôle des émissions polluantes est estimé par lui à 65 milliards d'euros en 2020, contre 29 milliards d'euros en 2008 pour les seuls véhicules particuliers. L'acquisition d'Emcon Technologies doit générer des synergies de l'ordre de 60 millions d'euros par an, soit 2,5 % du chiffre d'affaires 2008 combiné (hors monolithes), affirme Faurecia.Les deux entreprises ont une « bonne complémentarit頻 dans les pays émergents : Emcon est mieux installé en Amérique du Sud et apporte des implantations en Inde et en Thaïlande tandis que Faurecia est plus fort en Chine et en Corée, indique le PDG de l'équipementier français, Yann Delabrière. Dans les pays développés, en Europe et aux États-Unis, Faurecia évoque « des perspectives de rationalisation ». Yann Delabrière promet qu'il n'y aura « pas d'impact » en France, où Emcon n'est pas présent.Faurecia n'est pas encore sorti de la crise ni de ses difficultés structurelles. Il a enregistré une baisse de 20,8 % de son chiffre d'affaires au troisième trimestre, après un plongeon de 35 % au premier puis de 25 % au deuxième. Le groupe avait enregistré une perte nette de 364,6 millions d'euros sur les six premiers mois de 2009. Des résultats qui avaient été accueillis fraîchement à la Bourse de Paris. Faurecia vise désormais un « résultat opérationnel positif » au second semestre. Le groupe a beaucoup restructuré récemment, provoquant un certain nombre de mouvements sociaux. Entre juin 2008 et juin 2009, la société a réduit ses effectifs de 18 %, soit une diminution d'environ 13.000 personnes.
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