Le dénicheur de Facebook en pince pour les start-up françaises

Thierry Petit et David Dayan, ce sont un peu nos Mark Zuckerberg à nous. Comme le jeune patron de Facebook, les co-fondateurs de Showroomprive.com ont été repérés par Accel Partners. Ce fonds américain de capital-risque, spécialisé dans les nouvelles technologies, est l\'un des premiers à avoir misé sur le succès de Facebook, en 2005. Certes, Accel Partners semble avoir eu moins de flair avec Groupon, dont les derniers résultats ont encore déçu la Bourse. Mais le fonds est également le dénicheur de Spotify et de Rovio, l\'éditeur du jeu sur mobiles Angry Birds, qui sont deux autres «success stories» célèbres.Il y a deux ans, c\'est au tour de Showroomprive.com, créée en 2006 par les Français Thierry Petit et David Dayan, et spécialisée dans les ventes privées sur Internet, de recevoir 37 millions d\'euros de la part d\'Accel Partners. Une jolie somme mais Accel n\'hésite pas non plus à investir de «petits» tickets de 100.000 euros dans de très jeunes start-up, qui n\'en sont encore qu\'à la phase de l\'idée.Une société rentable depuis sa créationAujourd\'hui, Harry Nelis, associé chez Accel, se dit «très satisfait» de son investissement dans Showroomprive.com. Non seulement le chiffre d\'affaires de la société -qui devrait ressortir à 250 millions d\'euros cette année, selon Thierry Petit- a plus que triplé depuis 2009, mais, de plus, «l\'entreprise est rentable depuis sa création, ce qui est rare dans ce secteur», souligne Harry Nelis. Une réussite qui, du propre aveu de l\'associé d\'Accel Partners, permet de compenser d\'autres investissements moins heureux dans l\'Hexagone.En effet, Showroomprive.com n\'était pas le premier fait d\'armes d\'Accel Partners en France. Au cours des trois dernières années, le fonds a investi 60 millions d\'euros dans des start-up françaises. Son dernier investissement remonte au début de l\'année, quand Accel a injecté 7,5 millions d\'euros dans covoiturage.fr, au côté de ISAI, le fonds d\'entrepreneur monté par Pierre Kosciusko-Morizet, Geoffroy Roux de Bézieux, Stéphane Treppoz et Ouriel Ohayon.Des entrepreneurs de premier ordrePourquoi un tel intérêt pour la France, de la part d\'un fonds de «venture capital» américain, qui gère près de 10 milliards de dollars d\'actifs dans le monde? «Nous investissons en France car ce pays compte des entrepreneurs et des ingénieurs de premier ordre. De plus, avec 60 millions de consommateurs, la taille du marché français est tout à fait intéressante», explique Harry Nelis.Le projet du gouvernement d\'alourdir l\'imposition des plus-values de cession d\'entreprises, qui avait débouché sur la révolte des «pigeons» le mois dernier, ne va-t-il pas refréner les ardeurs d\'Accel Partners en France? «Ce projet rend la vie plus difficile, pour les entrepreneurs comme pour nous», regrette Harry Nelis. Qui a néanmoins la ferme intention «de procéder à de nouveaux investissements en France, dans des start-up capables de devenir numéro un ou numéro deux dans leur secteur, comme c\'est le cas de Showroomprive.com [devancé en Europe par Vente-privee.com, la société de Jacques-Antoine Granjon, Ndlr].» A bon entendeur...
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