Kabuto-chô spécule sur un Premier ministre favorable aux exportateurs

des rumeurs circulent sur une proposition de baisse de l'impôt sur les sociétés.Les incertitudes qui planaient encore jeudi autour de la constitution du nouveau gouvernement nippon n'ont pas empêché les investisseurs de se ruer sur la Bourse. L'indice Nikkeï qui avait perdu 1,1 % mercredi après l'annonce surprise de la démission du Premier ministre a même connu sa plus belle envolée en six mois - soit 3,24 % à 9.914 points - alors que circulait le nom du ministre des finances, Naoto Kan, en guise de successeur. « Il est difficile de savoir dans quelle mesure l'élément politique a contribué au gain d'aujourd'hui », temporisait un courtier japonais sous-entendant que la hausse de la veille à Wall Street n'était sans doute pas étrangère à cette bouffée d'optimisme. « Néanmoins, reconnaît-il, force est de constater que Naoto Kan est au moins favorablement accueilli par le march頻. Un point de vue corroboré par d'autres experts. « Kan est populaire, respecté et jugé compétent par les investisseurs », estime Emmanuel Hermand, stratège en charge de l'Archipel chez Nomura. « Au-delà du fait qu'il soit favorable à une monnaie plus faible, Naoto Kan défend également ?une politique plus agressive pour lutter contre la déflation et la relance de l'économie?, ajoute-t-il. D'ailleurs, des rumeurs circulent d'une proposition de baisse de l'impôt sur les sociétés dans le manifeste du parti démocrate du Japon (DPJ) ». Rien n'est acquis. Mais il est vrai qu'une politique de change destinée à soutenir les exportations aurait un impact direct sur la Bourse. Les indices japonais sont en effet très corrélés aux fluctuations du taux de change. Comme en témoigne la chute concommittante de l'indice Nikkeï entre le 30 avril et le 25 mai - de 11.060 points à 9.500 points - et de l'envolée du yen, qui avait alors atteint un plus haut de neuf ans face à l'euro. A l'inverse, un vif enthousiame s'est emparé jeudi des titres des groupes tournés vers l'export. Les plus emblématiques étant Mazda (+ 5,3 %),Nissan (+ 4,8 %), Canon (+ 3,3 %). « En moyenne une dépréciation du yen contre dollar de 10 % équivaut à une amélioration de 6 % des résultats des sociétés », rappelle Emmanuel Hermand. « Une dépréciation de 10 % du yen contre l'euro se traduit par une amélioration de 2 % ». Marjorie Bertouille
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