Le marathon des médaillés de Barcelone

Je ne sais pas si vous avez vu, mais on se dit vraiment au revoir. Ce n'est pas du chiqué. Nous sommes amis et on aime être ensemble. » Pour les mouchoirs et les adieux, Romain Barras devra attendre encore un peu. Fraîchement débarqué de l'avion qui le ramène à Paris, le tout nouveau champion d'Europe du décathlon avait oublié de noter sur son agenda qu'il lui restait vingt-quatre heures à passer avec ses copains de l'équipe de France d'athlétisme. Ce mardi, ils avaient tous rendez-vous au palais du président de la République puis sur la plus belle avenue du monde et enfin sur le périphérique. Les Bleus et leurs 18 médailles se sont retrouvés devant les grilles de l'Elysée pour le déjeuner. Accompagnée du président de la Fédération française d'athlétisme, Bernard Amsalem, et du directeur technique national, Ghani Yalouz, la délégation française en jogging et veste sport bleu, blanc, rouge, a été reçue par Nicolas Sarkozy dans la salle des fêtes. Au menu : large buffet froid, discours du président de la République, poignées de main, échanges de cadeaux (un maillot dédicacé pour Nicolas Sarkozy et un bouquet de fleurs pour les athlètes féminines) et la traditionnelle « photo de famille ». Une heure et demie d'entrevue plus tard sous les ors de la République, la trentaine d'athlètes n'a pas caché son plaisir de voir son sport ainsi célébré. « C'est une récompense d'être invité ici, a souligné au pied du perron Christophe Lemaître, le triple médaillé d'or du 100, 200 et 4 x 100 m. Ca prouve que l'athlétisme reprend de l'importance. On avait tendance à l'oublier. » Un honneur qui trouve sa justification dans les valeurs véhiculées par ces jeunes sportifs, selon Romain Barras : « Perdre et gagner, ça fait partie du sport. Mais il faut perdre avec dignité et gagner avec humilité. L'équipe de France d'athlétisme a su le montrer. » Le football aura compris le message. Londres 2012Les représentants de la deuxième meilleure nation de ces championnats d'Europe de Barcelone ont ensuite contourné le Palais pour se rendre au magasin de leur équipementier, au bas des Champs-Elysées. A l'intérieur comme à l'extérieur les attendait une foule compacte venue pour se faire prendre en photo avec les héros. Clou de la fête en l'honneur de leur record historique, le défilé sur la plus grande avenue à bord d'un bus à impériale. Une première pour Christine Arron, 36 ans. Si elle avoue avoir pris le temps pour en profiter au maximum, la sprinteuse n'oublie pas que ce n'est qu'une étape : « On profite de ce résultat européen. Maintenant, il faut passer le cap du niveau mondial et c'est là qu'il va falloir être présent. J'espère qu'on va continuer sur cette lancée jusqu'à Londres 2012. » n
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