Des élus de l'UMP rejettent un impôt « socialiste »

« Le socialisme, c'est partout et toujours des impôts plus lourds. » C'était un des slogans vedettes de la droite dans les années 1980 et aujourd'hui nombre de ténors de l'UMP le reprennent à leur compte pour fustiger la fiscalité écologique élaborée par un ancien Premier ministre PS, Michel Rocard.Nicolas Sarkozy affiche, pour sa part, sa détermination à voir respecter un engagement de sa campagne de 2007. Pour enfoncer un coin entre socialistes et écologistes, mais aussi pour rappeler la majorité à ses obligations, il n'a reçu que les responsables des Verts, avant de rendre ses arbitrages aujourd'hui lors d'une réunion à l'Élysée.campagne d'explicationÀ l'UMP, les réticences portent sur un éventuel alourdissement de la fiscalité des ménages, déjà frappés par les conséquences de la crise. « On nous dit que ce ne sera pas un impôt de plus, on aimerait en avoir la démonstration concrète », a déclaré Alain Juppé, éphémère ministre de l'Écologie au printemps 2007. L'ancien Premier ministre a regretté qu'un « effort massif » n'ait pas été fait pour développer la voiture électrique. Le président du groupe UMP de l'Assemblée, Jean-François Copé, a été plus loin en avertissant que les députés de la majorité ne voteraient pas le texte « en fermant les yeux ». « C'est un impôt socialiste dont même les socialistes ne veulent pas », a tempêté le député des Alpes-Maritimes, Lionnel Luca.Pour calmer les esprits, le gouvernement va entamer une grande campagne d'explication pédagogique. Première étape : le campus de l'UMP dans les Landes ce week-end. H. F.
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