Des états généraux de l'industrie avant la fin de l'année

La réunion des états généraux de l'industrie avant la fin 2009, c'est l'annonce faite hier par Nicolas Sarkozy en déplacement dans l'Orne sur le thème de l'emploi et du soutien à l'économie. Selon lui, ces états généraux « pourraient être préparés dans les différentes régions par ateliers, qui réuniraient les PME, les grandes entreprises, les syndicats, les universitaires, les chercheurs et les financeurs ». Ces travaux « pourraient se terminer par une convention nationale » qui tracerait les lignes d'une « nouvelle politique industrielle » pour la France, « avec une réflexion sur toutes les grandes filières, à l'exemple de celles que nous avons déjà menées sur l'aéronautique, l'automobile et le bois ».Le chef de l'État répond donc favorablement à une demande formulée par Bernard Thibault, qu'il a reçu mardi à l'Élysée. Le leader de la CGT a toutefois prévenu, hier, que sa « confédération ne se satisferait pas de la seule organisation d'états généraux », qui n'auront de sens que s'ils débouchent sur « quelque chose de nouveau en termes de politique industrielle ».Hasard du calendrier, ce déplacement était organisé le jour de la parution du taux de chômage au deuxième trimestre par l'Insee. Et il n'est pas bon. En touchant près de 2,6 millions de personnes en métropole, dont 662.000 jeunes, le taux de chômage était, au deuxième trimestre, de 9,1 % de la population active (9,5 % avec les DOM). En hausse de 0,6 point par rapport aux données révisées du premier trimestre 2009, il est remonté au niveau atteint début 2006.sous-emploiDans sa dernière livraison, l'Insee pointe également l'importance du sous-emploi. Et estime en moyenne sur le deuxième trimestre 2009, que 1.521.000 personnes sont concernés, soit 5,9 % de la population active. Cette hausse, observée depuis trois trimestres, s'explique « principalement par le chômage partiel » qui touchait 319.000 salariés au deuxième trimestre, soit un niveau « équivalent à 1993 », indique l'Insee. Un chiffre appelé à augmenter, l'arrêté fixant à 1.000 heures pour l'ensemble des branches professionnelles (soit plus de six mois), le contingent annuel d'heures indemnisables étant paru hier au « Journal officiel ».Selon le gouvernement, « la tendance à la dégradation du marché du travail devrait encore se poursuivre quelques trimestres », et l'Insee prévoit pour Noël un taux de chômage supérieur à 10 %, comme en 1999. Isabelle Moreau
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