Londres aussi veut plafonner les bonus

L'Europe devra « dérouler » son « rouleau compresseur » pour « convaincre » les États-Unis de mieux encadrer les bonus bancaires lors du prochain sommet du G20, a admis hier la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, lors de l'université d'été du Medef. Mais à trois semaines du sommet de Pittsburgh, même la Grande-Bretagne, temple de la finance anglo-saxonne, s'est ralliée aux positions franco-allemandes sur la régulation financière, notamment le plafonnement des bonus. une série de « principes »Dans un courrier daté de mercredi adressé à la présidence de l'Union européenne, énumèrent ainsi une série de « principes » qu'ils souhaitent voir adoptés en « règles obligatoires » par le G20. Les trois chefs d'État et de gouvernement se prononcent ainsi pour le plafonnement des rémunérations variables versées aux banquiers, « soit en proportion des rémunérations totales, soit en fonction des revenus et/ou des profits de la banque ». Ils estiment aussi que toutes les rémunérations variables doivent être fixées « à un niveau approprié par rapport à la rémunération fixe » et doivent « dépendre de la performance de la banque ». « L'atténuation des tensions financières a conduit certains établissements financiers à penser qu'ils pourraient renouer avec les mêmes principes d'action qui prévalaient avant la crise. Nous ne pouvons l'accepter », estiment Angela Merkel, Gordon Brown et Nicolas Sarkozy. Le Premier ministre britannique jugeait encore mardi « difficile » de plafonner des bonus dans un environnement international. X. H.
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