tennis« Un jour sans. Un match à oublier. » Amélie Mauresmo gardait la tête froide mercredi soir après sa défaite sans gloire au deuxième tour de l'US Open face à la Canadienne Aleksanda Wozniak, 39e mondiale. « Je ne m'attendais à une prestation aussi médiocre », reconnaît l'ex-nunéro un mondiale qui, à 30 ans, commence à envisager une suite à sa carrière de joueuse professionnelle. « La décision de continuer ou pas viendra à la fin de la saison, tranquillement, analyse-t-elle. Je n'ai pas pour habitude de faire les choses dans la précipitation. Je verrais si j'ai toujours envie. » Après quinze ans de professionnalisme, Amélie connaît tous les sacrifices qu'exige le haut niveau. « Je sais ce que représente la période de préparation hivernale. S'il n'y a pas la motivation, c'est difficile de passer cette période-là. Je verrais bien à ce moment-là. J'ai juste besoin d'être en accord avec moi-même », lançait-elle après sa défaite new-yorkaise.Alors? la Picarde bientôt retraitée des courts ? D'autres, visiblement, y ont pensé pour elle. « Nous voulons faire une grande fédération avec tous les joueurs », a martelé hier Jean Gachassin, le président de la Fédération française de tennis qui était reçu par Rama Yade, la secrétaire d'État aux Sports.valeursAu menu de la rencontre : la succession de Patrice Dominguez au poste de directeur technique national (DTN). L'appel à candidatures a été lancé hier et le ministère devrait constituer avant la fin du mois une commission qui déterminera le nom du prochain DTN. Dans la liste des candidats potentiels, un nom revient en boucle, celui de Patrice Hagelauer, l'ancien entraîneur de Yannick Noah.Le remplacement de Dominguez semble le top départ d'un mouvement d'ampleur de refondation du tennis hexagonal. « De nombreux joueurs et joueuses, suite au départ de Dominguez, tirent la sonnette au sein de la Fédération, confesse Gilbert Ysern, son directeur général. Amélie a un grand charisme. Elle a été numéro un mondiale et elle est porteuse de toutes les valeurs que l'on souhaite mettre en avant dans cette fédération. Elle a forcément un rôle à jouer. Si elle souhaite s'impliquer à nos côtés, ce serait une formidable opportunité pour nous. »L'appel du pied est clair? tandis que le retour de Yannick Noah prend forme de jour en jour. « Yannick est ravi de pouvoir revenir dans la famille du tennis. La Fédération a besoin de gens comme lui. Avec son charisme, il va aider les nouveaux et jeunes joueurs. On a un but : gagner un jour la Coupe Davis et Roland-Garros », a précisé hier Gachassin. Reste donc à nommer le nouveau DTN. « Ce sera lui, comme l'a rappelé hier le président de la FFT, qui fera appel à certains anciens joueurs. »J.-P. A., avec RMC Sport

latribune.fr

04 Sept 2009, 1:47

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