Les petites banques inquiètes face aux échéances

Si la page de la crise de 2007-2009 semble être tournée pour les grandes institutions financières de Wall Street, il n'en va pas de même pour les petites banques, confirmant ainsi l'adage «  Too big to fail » en vogue chez les financiers. Pour celles-ci, le TARP (Troubled Asset Relief Program) a été « utile », explique Mark Paustenbach, porte-parole du département du Trésor, « notamment parce qu'elles ont ainsi pu continuer à proposer des prêts et des services pour leurs clients, privés ou entreprises ».Reste qu'a contrario des grandes banques américaines, qui ont pu se refaire une santé rapidement grâce en partie à leurs activités de trading ou sur les produits dérivés, ces petits établissements, souvent régionaux, souffrent, eux, de leur trop grande exposition sur le marché de l'immobilier, encore plus que fragile outre-Atlantique.Lorsqu'en 2008 le Trésor américain a lancé, constituant l'un des volets du Tarp, le Capital Purchase Program, plus communément appelé le plan de sauvetage des banques, 707 d'entre elles se sont partagées 245 milliards de dollars. Mais sur ce nombre, 690 sont considérées comme étant de petits établissements, c'est-à-dire avec des actifs compris entre moins de 1 milliard et 100 milliards de dollars. Or, à ce jour, elles doivent encore 65 milliards à l'Etat. fusions-acquisitionsEngluées dans une économie américaine qui peine à se redresser, ces banques de « Main Street » par opposition à Wall Street, doivent en outre faire face à des échéances de paiement de dividendes qui passeront prochainement de 5 à 9 %. Pour les plus en difficultés, ce délai pourrait être très dommageable. D'autant que lever des capitaux sur les marchés n'apparaît pas comme une option plausible pour elles, selon certains analystes. Selon toute vraisemblance, le marché restera plutôt frileux lorsqu'il s'agira d'investir dans ce type d'établissements. Les analystes anticipent donc que, sous la menace d'une faillite, s'ouvre une ère de fusions-acquisitions dans le secteur bancaire. S. L.-D.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.