« 75.000 bornes, c'est un démarrage timide. »

STRONG>Que pensez-vous du plan français de déploiement d'infrastructures de recharge ? 75.000 bornes sur la voie publique pour un parc de 40 millions de véhicules, c'est un démarrage très timide si on compare à Israël, où nous aurons bientôt installé autant de points de recharge et stations d'échange, pour un parc de 2 millions de voitures ! Pour le moment, la France mise surtout sur les recharges lentes à domicile ou sur le lieu de travail, car elle ne s'intéresse qu'aux automobilistes urbains, qui parcourent moins de 8.000 km par an. Or ceux-ci représentent 40 % des véhicules, mais seulement 10 % des kilomètres parcourus en France. De plus, dans les villes, les gens sont de moins en moins propriétaires d'une voiture ; ils se tournent vers les transports en commun, l'autopartage, etc. Le système d'échange-minute de batterie que vous proposez s'adresse plutôt aux automobilistes qui parcourent de longues distances ?Pour les automobilistes suburbains (25.000 km par an) et les gros rouleurs (45.000 km par an), un opérateur est indispensable. Et la recharge « rapide » prend une demi-heure, pour une autonomie de 100 km, contre cinq minutes pour un échange-minute de batterie. De plus, comme ils achètent une nouvelle voiture tous les trois ans, ces automobilistes constituent un marché très intéressant, pour les constructeurs comme pour nous. Nous n'avons encore rien signé pour le marché français, mais à la fin octobre nous aurons un système complet en Israël (en partenariat avec Renault), puis au Danemark, et je suis convaincu que cette démonstration permettra de convaincre d'autres gouvernements.Propos recueillis par Dominique Pialot
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