Novethic décerne à 142 fonds son label Investissement socialement responsable

« Les sociétés de gestion montrent de plus en plus d'intérêt pour le label ISR (Investissement socialement responsable) », constate Anne-Catherine Husson-Traore, directrice générale de Novethic, qui parle même « de réel engouement car toutes les sociétés de gestion labellisées en 2009 l'ont utilisé dans un support de communication ». Cela semble se traduire par de la collecte puisque, sur onze mois, les souscriptions des fonds actions labellisés ont progressé de 5,2 %, contre 3,3 % pour l'ensemble des fonds ISR.La labellisation repose sur une démarche volontaire, et cette année, Novethic a facturé 500 euros de frais de dossier pour les nouvelles demandes et 250 euros pour les renouvellements. Pour la deuxième édition, 182 candidatures ont été déposées, soit 50 % de plus qu'en 2009. À l'arrivée, 142 fonds (91 actions, 24 obligataires, 17 monétaires et 10 diversifiés), proposés par 32 sociétés de gestion, ont obtenu le label ISR, soit 50 de plus qu'en 2009. En termes d'encours, cela représente 22,7 milliards d'euros, soit 54 % des encours des fonds ISR distribués en France. Dix-sept fonds ont obtenu la mention « ESG » (Environnement, social et gouvernance) et pour la première fois, sur onze dossiers, la mention « Engagement » a été décernée à un fonds : Euro Active Investors de Phitrust Active Investors. Tous les grands réseaux sont représentés par un ou plusieurs fonds. Et pour la première fois, Amundi a fait labelliser l'ensemble de sa gamme.Manque de transparenceSur les 40 fonds recalés, 13 avaient obtenu le sésame l'an passé. Un tiers des fonds obligataires et un quart des fonds monétaires n'ont pas été reçus. Principal motif de refus : la faiblesse de l'analyse ESG ou de la sélection des titres en portefeuille dans 35 % des cas. Suivent le manque de transparence (22 % des cas) et la non-conformité aux conditions d'éligibilité (17,5 %).Si le bilan est globalement positif, il reste encore des points à éclaircir. « Le problème est que l'ISR manque de visibilité commerciale », indique Anne-Catherine Husson-Traore. Et notamment dans les grands réseaux de distribution, même si certains contrats d'assurance-vie commencent à inclure des unités de compte ISR. Par ailleurs, l'analyse des « mid-caps » n'a pas toujours la qualité suffisante en particulier pour les entreprises « cleantech » sélectionnées dans les fonds thématiques. De même, l'approche normative reste insuffisante. Enfin, le manque de transparence, de communication sur l'utilisation de produits dérivés montrent les limites de l'analyse ISR. T. S.
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