Les Jeux Mondiaux, c'est bien, les Jeux olympiques, c'est mieux. Les petits jeux mondiaux, réservés aux sports non olympiques et forcément peu médiatisés, Alexis Contin en a eu assez. Nanti de cinq titres de champion du monde de roller de vitesse, dont le premier à 17 ans, le Français a délaissé son sport de toujours pour tenter l'aventure olympique en patinage de vitesse. « Une fois que j'ai eu pas mal de titres, je me suis lancé dans cette aventure », explique-t-il. Pas vraiment de grand saut entre ces deux disciplines cousines. Mais, en France, point de salut, vu qu'il n'y a pas d'anneau de vitesse de glace. Il y a quatre ans, Alexis Contin part aux Pays-Bas, où le patin à glace fait vibrer les foules tous les hivers, pour apprendre la technique de glisse au contact des meilleurs.sacrifices récompensésCette saison, il était en Italie pour se préparer, à raison de deux entraînements par jour. « Comme je vise les Jeux, j'ai abandonné mes contrats roller et je me suis donné les moyens de mes ambitions. J'ai mis tout l'argent que j'avais gagné en roller dans la balance pour ces Jeux », avoue-t-il. Après des débuts compliqués, l'athlète a songé à un retour au roller de vitesse. Mais, peu à peu, Contin a vu ses sacrifices récompensés. à Berlin, il a remporté sa première course sur 5.000 m avant d'enchaîner par une quatrième place européenne derrière des cadors comme l'Italien Fabris ou le Néerlandais Kramer. Spécialiste de marathon en roller, il excelle naturellement sur les longues distances sur la glace (5.000 m et 10.000 m). à Vancouver, il sera engagé sur trois distances avec de réels espoirs de médailles. Afin, pourquoi pas, d'imiter les Américains Hedrick et Cheek, virtuoses du roller devenus rois de l'Olympe sur la glace. M. M.Alexis Contin.

latribune.fr

04 Févr 2010, 23:49

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