François Hollande repart bille en tête vers la présidentielle

Lundi, le porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, a rendu publiquement « hommage » à François Hollande, qui a soutenu l'aide française à la Grèce et défend, sous conditions, un allongement de la durée de cotisation pour la réforme des retraites. « L'UMP n'est pas une bonne agence de notation », réplique le député de Corrèze, qui n'est pas dupe de la volonté de la majorité de diviser les socialistes, voire de promouvoir un adversaire de la première secrétaire du PS, Martine Aubry.Car François Hollande est déjà dans la course des primaires socialistes pour la prochaine présidentielle. Réformiste sans états d'âme, l'ancien patron du parti s'oppose mezzo voce à Martine Aubry en se faisant l'avocat d'une opposition « lucide et crédible » et d'« une espérance réaliste ». Avec de l'avance, il a prôné dès 2009 une « révolution fiscale » pour 2012. Son « pacte de l'après-crise » contient aussi un volet sur la relance de la production.Une « génération sacrifiée »Mardi, François Hollande a dévoilé le dernier volet, qui concerne la jeunesse. Pour lui, l'aide à cette « génération sacrifiée » pourrait bien être « le thème fédérateur qui réconciliera les Français » pendant la campagne de 2012. La proposition principale fait le lien entre la question de la jeunesse et le dossier des retraites puisqu'elle concerne la création d'un contrat de cinq ans associant dans l'entreprise un jeune de moins de 30 ans et un senior de plus de 55 ans. « L'objectif est de créer 500.000 emplois de jeunes salariés », pour un coût de 12 milliards d'euros, souligne François Hollande. Autre projet, la mise en place d'un service public de la petite enfance, avec la création de 400.000 places d'accueil, et le développement de l'accompagnement individualisé des enfants en difficulté dans le primaire et au collège. Dans le supérieur, le responsable socialiste propose de garantir aux bacheliers technologiques un quota de places significatif en IUT et BTS et de décloisonner les premiers cycles d'université pour « favoriser la pluridisciplinarit頻. Quand on lui demande s'il est judicieux de fournir ainsi au PS des « billes » programmatiques qu'il pourrait utiliser pour son propre compte dans un débat de primaires, François Hollande répond qu'il « ne joue pas aux billes ». Mais il avance ses pions. Pour lui, « plus tôt les socialistes seront au clair, plus fortes seront leurs chances de l'emporter ». Et il se réjouit au passage que ses idées sur la réforme fiscale et sur l'industrie aient été « largement reprises » dans le projet du PS. Hélène Fontanaud
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