M6 étend son bouquet. Nicolas de Tavernost a annoncé le lancement pour novembre 2011 d'une nouvelle chaîne gratuite qui sera disponible sur la télévision numérique terrestre (TNT). « Ce sera une chaîne généraliste. Nous avons déjà le nom ; le concept, des équipes travaillent dessus », a indiqué mardi sans plus de détails le président du groupe audiovisuel en marge de l'assemblée générale des actionnaires. Montant de l'investissement : entre 50 et 100 millions d'euros. Il s'agira d'une création ex nihilo, et non d'une acquisition. De toute façon, « il n'y pas de chaîne à vendre. Et Virgin 17, qui diffuse 70 % de musique, ne nous intéressait pas ». C'est finalement le groupe Bolloréeacute;, qui a repris Virgin 17 à Lagardèrerave;re pour 70 millions d'euros. M6 bénéficiera comme Canal Plus et TF1 d'un canal bonus rendu disponible par l'extinction de la télévision analogique programmée pour 2011. La chaîne bonus de la Une sera TV Breizh. Pour mémoire, W9, lancée en mars 2005, a « mis trois ans pour atteindre la rentabilit頻, a rappelé Nicolas de Tavernost.diversification réussieLe patron de M6 a également anticipé une certaine reprise du marché publicitaire, même si la visibilité reste réduite. Au premier trimestre, le chiffre d'affaires du groupe a augmenté de 10 % à 361 millions d'euros. Les recettes de la chaîne M6 ont progressé de 2,5 %, et celles des chaînes thématiques de 11,5 % à 36 millions d'euros. En terme de coût de grille, les efforts seront portés en 2010 sur W9, tandis que les coûts de M6 devraient rester stables. Ce sont surtout les diversifications qui ont porté la croissance du groupe. Avec une hausse de 18 % à 173 millions d'euros, ce pôle, qui comprend Ventadis (fusion du site Mistergooddeal et de M6 Boutique) et les Girondins de Bordeaux, pèse désormais la moitié du chiffre d'affaires. Le club de Ligue 1 a disputé la Ligue des Champions jusqu'en quart de finale contre l'Olympique Lyonnais, donnant un coup de fouet aux droits audiovisuels. Sur le dernier exercice, le chiffre d'affaires du club a augmenté de 32 % à 103,8 millions d'euros, pour un résultat opérationnel de 7,4 millions. Mais la fin de saison est difficile pour les Girondins, qui pourraient ne pas accéder à la Ligue des champions l'an prochain. « Ce sera entre 15 et 20 millions d'euros de recettes en moins », pronostique déjà Nicolas de Tavernost. Sandrine C

latribune.fr

04 Mai 2010, 23:21

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