La droite parisienne relève la tête face à Delanoë

Est-ce l'effet Fillon ? Depuis que la candidature du Premier ministre à l'Hôtel de ville de Paris est devenue une hypothèse sérieuse ? l'intéressé devrait faire part de sa décision à Nicolas Sarkozy durant l'été ?, la droite parisienne semble sortir de sa torpeur. Comme si la perspective de reconquérir la mairie en 2014 avait fait taire un temps les polémiques internes. En tout cas, lors du Conseil de Paris de ce lundi, l'UMP ne se contentera plus de critiquer la politique de Bertrand Delanoë comme elle le faisait depuis sa déculottée de 2008, mais passera enfin aux propositions. Alors que le maire va faire voter son projet de réaménagement des berges de la Seine prévoyant, entre autres, la fermeture totale d'ici à 2012 de 4,5 hectares aux voitures, Jean-François Lamour, le président du groupe UMP au Conseil de Paris défendra un projet alternatif. Au nom de l'UMP, l'ancien ministre des Sports proposera de reconquérir les berges au moyen de passerelles lancées au-dessus des voies de circulation. Ce qui, selon lui, permettrait de ne pas sanctionner les automobilistes, en particulier ceux de banlieue, comme dans le projet du maire. Lamour va également suggérer la création de nouvelles activités « écologiques » sur certaines berges des XIIe et XIIIe arrondissements, et même d'installer des « maraîchers bio » sur une île face au XVe... De quoi apparaître plus vert que Delanoë. baisse des impôts locauxDe son côté, Jean-François Legaret, le maire UMP du Ier et président de la commission des Finances du Conseil de Paris, va réclamer une baisse des impôts locaux des Parisiens qui doivent augmenter de 8 % cet automne après une première hausse de 9 % en 2009. Pour ce faire, l'ancien adjoint aux finances de Jean Tibéri va s'appuyer sur de meilleurs rentrées fiscales liées à la reprise des transactions immobilières depuis janvier (+ 100 millions sur les droits de mutation par rapport aux prévisions). La mairie estime, elle, qu'il ne serait pas prudent de baisser les impôts alors que la conjoncture peut se retourner. En revanche, la ville a décidé de moins recourir à l'emprunt que l'année dernière. L'UMP parisienne n'est pas seule à s'activer. Les élus du Nouveau Centre d'Hervé Morin ont, eux aussi, décidé de passer à la contre-offensive. Ils ont choisi un registre différent : tenter de reconquérir l'électorat des quartiers de l'est de la capitale délaissé par l'UMP depuis 2008. Le député européen Jean-Marie Cavada, élu centriste du XIIe, devrait s'investir dans cette reconquête. Patrick Coquidé
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