Immobilier  :  comment bien revendre

Vous voulez financer un nouvel achat par la vente de votre logement ? Deux solutions : vendre d'abord, acheter ensuite ? et trouver une solution de logement pour la période intermédiaire ? ou tenter de faire coïncider les deux. Exercice difficile s'il en est ! Reste le recours au prêt relais, sorte d'avance de trésorerie en attendant la vente du premier bien.Ce prêt peut être « sec » : si le bien que vous achetez est moins cher que celui que vous vendez, vous avez juste besoin d'une avance. En revanche, s'il est plus cher, vous souscrirez un prêt complémentaire amortissable à long terme, permettant aussi, le cas échéant, de rembourser le prêt en cours sur le bien à vendre. Dans ce dernier cas, pendant la phase de prêt relais, vous assumez la charge du prêt complémentaire et les intérêts du prêt relais, le capital étant remboursé sur le prix de vente du bien. Pour réduire vos charges pendant cette période transitoire, les banques proposent souvent un différé total : vous remboursez capital et intérêts lors de la vente. Une solution souple et efficace pour ces opérations d'achat-revente. Reste que la morosité du marché immobilier a des répercussions sur les conditions d'attribution de ces prêts. « Non pas parce que les banques réduisent leur offre, mais parce que les particuliers sont plus frileux », affirme Sandrine Allonier, porte-parole de Meilleurtaux.com, qui constate en outre que « les propositions sont de plus en plus arrangeantes, mais que les conditions d'attribution se sont durcies ». Ce que confirme Maël Bernier, responsable de la communication chez Empruntis.com : « Il y a deux, trois ans, les banques consentaient des prêts relais sur 80 % de la valeur du bien à vendre. Aujourd'hui, on est tombé à 70 %, voire 60 %. »Autre conséquence de l'atonie du marché : les durées des prêts relais se sont allongées. D'après Maël Bernier, « en 2004, elles étaient au maximum de 3 mois. Elles sont passées à 6-8 mois en 2007 et 10-12 mois depuis 2008 ». biens invendusLe problème, c'est que les propriétaires ont du mal à accepter de vendre à un prix inférieur à celui qu'ils ont fixé au départ. Résultat : on assiste depuis 2008 à une recrudescence de biens invendus à l'issue de la période de prêt relais. Face à cette situation, la profession bancaire s'est engagée, en octobre 2008, à aider les clients en difficulté pour rechercher des solutions adaptées. « Mais les propriétaires doivent aussi être réalistes dans la fixation de leur prix de vente, au besoin en faisant appel à plusieurs agents immobiliers. Il faut aussi être réactif et ne pas trop attendre avant de revoir le prix à la baisse », conseille Jean Boisvieux, directeur des études à l'Agence nationale pour l'information sur le logement (Anil). En mars 2009, les établissements se sont engagés à ne pas appliquer de pénalité en cas d'allongement de la durée initiale du prêt relais. Gageons qu'ils joueront le jeu.
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