Les marchés actions

Après quatre séances de baisse, l'indice de Paris a conclu la dernière séance de la semaine sur une hausse de 1,27 %, à 3?598,76 points en clôture. En dépit de ce sursaut, le CAC 40 enregistre sur l'ensemble de la semaine un repli de 2,56 %. Cette baisse hebdomadaire n'est pas anodine, puisque c'est la première depuis la semaine du 6 juillet, au terme de laquelle le marché était sorti d'une période de consolidation pour entamer une nouvelle hausse.Est-on entré dans une nouvelle phase de consolidation ? La question mérite d'être posée alors que la majeure partie des résultats semestriels a été publiée. Du côté des entreprises, les investisseurs n'ont rien à attendre avant la publication des chiffres d'affaires pour le troisième trimestre. D'ici là, les indices évolueront principalement sous l'influence des signaux de la conjoncture économique. Sur ce front aussi, les principales bonnes nouvelles ? reprise de l'activité économique au Japon, en Allemagne, en France, contraction moins marquée que prévu du PIB américain, hausse des ventes dans l'immobilier aux États-Unis ? sont passées et digérées par les marchés. Autant d'éléments qui militent, si ce n'est pour une pause, au moins pour un ralentissement du rebond entamé il y a six mois maintenant.Mais d'autres paramètres soutiennent l'hypothèse d'une poursuite de la hausse des indices. À commencer par la faiblesse des volumes de transactions depuis le début du rebond. Si les chiffres publiés hier par Nyse-Euronext indiquent une augmentation de ces volumes au cours du mois d'août (+?5,3 % sur un an en Europe), ces derniers restent dans l'ensemble réduits. Dans ces conditions, certains estiment que malgré la forte hausse des indices depuis début mars, nombre d'investisseurs ne sont pas encore revenus sur les marchés d'actions. « La surperformance des cycliques, la hausse des prix des métaux précieux et la hausse corrélée du prix des obligations sont autant d'éléments qui militent pour une poursuite de la hausse. En clair, le réservoir des baissiers est encore important et peu d'investisseurs ont encore participé à la hausse sur les actions », explique Vincent Ganne, analyste marchés chez IG Markets. « Les encours des fonds monétaires et la forte collecte de l'assurance-vie sur le fonds en euros nous laissent penser que de nombreux investisseurs ne sont toujours pas revenus significativement sur les actions », estime également David Kalfon, directeur général d'EFG AM, dans sa dernière lettre hebdomadaire.Vincent Ganne souligne à ce titre que le consensus baissier est encore important dans le rang des investisseurs. Alors qu'au plus haut des indices, en 2007, le consensus haussier était proche de 70 %, il n'a, depuis le rebond de mars, jamais excédé les 35 %. En d'autres termes, une majorité d'investisseurs reste encore méfiante à l'égard des marchés d'actions et se maintient pour l'heure à distance. On peut imaginer que ceux qui sont déjà passés à côté des deux premiers rebonds ne prendront pas le risque d'en laisser passer un troisième dans la même année. nCertains estiment que nombre d'investisseurs ne sont pas encore revenus sur les marchés d'actions.
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