Alstom Power va réduire de 10 % ses effectifs

Devant la persistance de la crise dans le secteur des équipements électriques, Alstom lance un plan de suppression de 4.000 postes, d'ici à mars 2012, dans sa branche Power. Ce plan visera ainsi près de 10 % des 44.000 personnes employées en contrats à durée indéterminée par Alstom Power.Ces suppressions de postes toucheront l'Europe et l'Amérique du Nord « dont les marchés des équipements neufs de centrales à charbon et de centrales à gaz ont été les plus affectés par la crise, indique le groupe. Les implantations d'Alstom les plus concernées se situent en Suisse, en Allemagne et aux États-Unis. » D'autres sites seront également touchés au Royaume-Uni, en Hongrie, en Norvège et en France. Dans l'Hexagone, une centaine de postes pourraient être supprimés dans l'usine de turbines de Belfort, qui emploie 2.100 personnes.Jusqu'à présent, face à la crise qui touche le secteur électrique depuis 2008, Alstom avait fait le dos rond, se contentant de supprimer des postes en ne remplaçant qu'une partie des départs naturels et des contrats à durée déterminée. Lors de l'exercice clos fin mars 2010, Alstom avait ainsi supprimé 5.000 postes sur 81.700 au total. Vitesse supérieureCette fois, le groupe dirigé par Patrick Kron passe à la vitesse supérieure en lançant un plan de départs. Sur les 4.000 suppressions de postes prévues, près de 3.000 ne découleront pas de non-remplacements. Alstom n'a pas procédé à des licenciements depuis les années noires où le groupe luttait contre le spectre de la faillite, entre 2003 et 2005. Cette décision a été prise car « le redressement du secteur électrique a été moins vigoureux que ce qu'on pouvait espérer », explique Alstom. En clair, les grosses commandes ne reviennent pas. D'avril à juin 2010, les commandes d'équipements électriques ont chuté de 35 %, à 2 milliards d'euros. Sur l'ensemble de l'exercice précédent, elles avaient déjà fondu de 43 %, à 9,4 milliards d'euros. Ce qui finit par faire pression sur les marges du groupe. Alstom table sur une marge opérationnelle entre 7 % et 8 % sur les deux prochains exercices, contre 9,1 % en 2009/2010. M.-C. L.
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