Hong Kong en première ligne face à l'afflux de capitaux

« La nouvelle injection de liquidités dans l'économie par la Réserve fédérale va incontestablement mettre les marchés émergents sous pression. » Norman Chan, président de l'Autorité monétaire de Hong Kong, sait de quoi il parle. L'île chinoise n'a pas attendu le nouveau geste de la banque centrale américaine pour être en proie aux entrées excessives de liquidités. En témoigne la flambée de ses prix dans l'immobilier qui, dans le segment du luxe, sont d'ores et déjà au-dessus de leur niveau de 1997. « Hong Kong a déjà pris des mesures contre la spéculation immobilière, et ne s'interdira pas d'en reprendre si nécessaire », a d'ailleurs rappelé Norman Chan jeudi au lendemain du geste de la Fed. Mais cela suffira-t-il ? Les économistes en doutent et jugent difficilement tenable cette situation. Pour certains, le compte à rebours de la fin du dollar de Hong Kong est même entamé. « Hong Kong est aujourd'hui la région la plus exposée à l'entrée de flux de capitaux car elle suit toujours la politique de la Fed, explique Sébastien Djaoui, courtier chez Nomura. Mais le cycle de l'inflation pourrait fortement redémarrer à la fin du premier trimestre 2011. À partir de ce moment-là, Hong Kong risque bien de devoir se démarquer de la politique américaine en augmentant ses taux d'intérêt ou en faisant évoluer son lien ?fixe? au dollar. » Pour les investisseurs, cette situation n'est cependant guère dérangeante. Ils ont continué d'affluer en masse sur les actions locales, qui plus est, sur les titres des promoteurs immobiliers, par ailleurs chaudement recommandés par le broker Goldman Sachs. L'indice Hang Seng s'est envolé de 1,62 %, à son plus haut depuis juin 2008.
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