Afrique Telecom déploie ses antennes sur le continent africain

Afrique Telecom réalise 100 % de son chiffre d'affaires à l'export. Et pour cause. La PME, dont le siège est à Auxerre (Yonne), fondé toute son activité sur le déploiement de l'Internet haut débit via le satellite, pour toucher les zones rurales de l'Afrique où le réseau filaire est déficient, voire inexistant. « Nous pouvons aujourd'hui couvrir 100 % du territoire africain », indique Philippe Tintignac, le dirigeant, dont l'entreprise a déjà livré quelque 500 stations dans 22 pays. Sa clientèle se compose aujourd'hui essentiellement des grands comptes, tels Total, la Banque centrale des Comores ou encore la présidence du Niger, à qui Afrique Telecom fournit parabole et abonnement. Organisation de visioconférences avec le siège à l'étranger ou appels téléphoniques quotidiens à l'international : la réponse, globale, dépend du besoin des abonnés.En cinq ans, Afrique Telecom aura donc réussi un beau challenge. Son chiffre d'affaires atteindra, à fin 2010, 2,5 millions d'euros. Sa méthode : un maillage du territoire, via 14 points de présence technique et cinq agences commerciales, établi grâce à Ubifrance qui aura porté en cinq ans les contrats d'une dizaine de VIE (volontaire international en entreprise). « Nous n'avions que peu de ressources », justifie Philippe Tintignac.Créée en 2005, avec pour seul capital 200.000 euros, Afrique Telecom avait, à fin 2009, multiplié son chiffre d'affaires par 926 % (à 2,05 millions d'euros). 2011 devrait marquer un nouveau tournant, avec la mise sur le marché d'une offre plus « démocratique » : « Un équipement pour moins de 500 euros » associé à « un abonnement à moins de 30 euros par mois », annonce Philippe Tintignac qui précise : « Cette nouvelle offre nous permettra de cibler des PME, des ONG ou des particuliers, comme les expatriés, pour lesquels notre solution satellitaire était trop chère ». Le potentiel, pour ces « mini » équipements de télécoms via satellite (VSAT) qui donnent accès à Internet est énorme en Afrique. Pour réussir ce nouveau challenge, Afrique Telecom souhaite d'ailleurs ouvrir son capital, avec des besoins estimés entre 1 et 2 millions d'euros. Son but : devenir le premier opérateur alternatif panafricain des services IP sans fil.Alexandra Caccivio, à Dijo
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