Le chef de la diplomatie française est arrivé mardi au Caire pour une rencontre avec plusieurs ministres de pays partenaires de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Il s'agit pour Bernard Kouchner et ses homologues égyptien, espagnol, tunisien et jordanien de donner une nouvelle impulsion à ce projet visant à renforcer la coopération entre les deux rives de la Méditerranée. L'UPM, dont le futur secrétariat sera situé en Égypte, est coprésidé par la France et l'Égypte.Le ministre espagnol des Affaires étrangères, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne depuis le début de l'année, a indiqué mardi que l'UPM, qui compte une quarantaine de pays, était « très proche de nommer son secrétaire général », qui sera issu d'un « pays arabe ». Sa nomination permettrait de préparer sérieusement le second sommet de l'UPM, prévu en juin à Barcelone.l'UMP ambitieuseCréée le 13 juillet 2008 à l'initiative de Nicolas Sarkozy, l'UPM ambitionne, en développant des projets concrets dans divers domaines (environnement, transports, énergie, culture, éducation?), de relancer la coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995 à Barcelone. Mais l'UPM n'a jusqu'ici pas davantage réussi à créer une véritable dynamique que l'initiative lancée à Barcelone il y a une quinzaine d'années.Depuis l'intervention militaire israélienne à Gaza fin 2008, le processus est enlisé dans des querelles internes et diplomatiques. Une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UPM, prévue en novembre, a ainsi été repoussée sine die, l'Égypte refusant comme d'autres pays arabes de rencontrer son homologue israélien, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman. Les initiateurs de l'UPM font toutefois remarquer que l'Union européenne ne s'est pas faite en un jour. XH

latribune.fr

06 Jan 2010, 7:49

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